dimanche, 06 janvier 2019 12:55

La CSN presse la CAQ de maintenir les seuils d’immigration

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La Confédération des syndicats nationaux (CSN) presse le gouvernement de François Legault de renoncer à réduire les seuils d’immigration. La pénurie de main-d’oeuvre qui sévit au Québec commande plutôt le maintien du nombre d’immigrants accueillis, estime le président de la centrale syndicale, Jacques Létourneau.

Statistique Canada a annoncé vendredi matin que le taux de chômage s’était établi à 5,6 % au Canada en 2018, le taux le plus faible observé depuis des décennies. Ce constat est de nature à plaire aux syndicalistes.

Alors qu’il présentait vendredi matin les priorités de la CSN pour la nouvelle année, Jacques Létourneau s’est réjoui de cette statistique tout en envoyant un message au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ).

« Évidemment, c’est une bonne nouvelle. […] Mais ça pose des défis éminemment importants », a-t-il commenté, citant la pénurie de main-d’oeuvre observée au Québec au cours des derniers mois. « On sait que le gouvernement Legault a été élu sur la baisse des seuils d’immigration. […] Mais dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, on pense qu’on devrait faire le contraire : ouvrir les frontières et mettre en place les bonnes conditions d’intégration à la société québécoise et aussi surtout en emploi. »

La CSN entend d’ailleurs organiser un colloque consacré à l’enjeu de la pénurie de main-d’oeuvre à la fin de février. Les autres organisations syndicales, les associations patronales et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, y ont été invités, a précisé M. Létourneau.

Quelques tuiles

En 2019, la CSN poursuivra sa campagne pour un salaire minimum de 15 $ l’heure, mais elle s’inquiète aussi des emplois « de qualité » qui sont menacés. La fermeture éventuelle de Sico, la décision de VIA Rail de rejeter la proposition de Bombardier pour le renouvellement d’une partie de sa flotte et les difficultés du chantier maritime Davie sont des enjeux préoccupants auxquels le gouvernement doit s’attaquer, estime M. Létourneau.

« Évidemment, ce sont différents cas de figure et il n’y a pas une seule solution qui s’applique. Quand le siège social de Sico est déménagé aux États-Unis depuis des années et que la décision se prend à Pittsburgh, c’est un peu difficile pour le gouvernement d’intervenir, a-t-il reconnu. Par contre, quand le gouvernement annonce des crédits d’impôt aux entreprises, comme le patronat le réclame à tue-tête depuis des années, peut-on poser des conditions pour que les entreprises réinvestissent pour renouveler les équipements et la formation de la main-d’oeuvre ? »

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