samedi, 05 janvier 2019 10:53

Programme d'aide au retour volontaire pas assez alléchant pour les migrants en France ?

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Note du Bonnet : Il suffirait donc de se pointer en France pour réclamer une aide pour retourner chez soi. Les plus audacieux peuvent recevoir jusqu'à 5700 euros pour contruire leur projet. C'est ainsi que l'Etat français a dépensé 9,91 millions d'euros sur le dos des contribuables en 2017 pour aider les migrants à repartir chez eux. Si la mesure est de décourager ceux qui quittent leur pays, ne serait-il  pas plus judicieux d'aider ces gens sur place ? Cette mesure n'est elle pas une invitation à venir chercher des ressources financières ?

Peu connus, les dispositifs d'aide au retour volontaire et d'aide à la réinsertion déployés par l'Office français de l'immigration et de l'intégration témoignent d'une volonté de l'Etat d'encourager le retour des immigrés en situation irrégulière.

«L'Ofii organise et paie votre voyage de retour. Et nous examinons avec vous si nous pouvons vous offrir un soutien supplémentaire.» Voilà ce qu'on peut lire sur la page d'accueil du site www.retourvolontaire.fr, disponible en 18 langues dont le pachtoune, l'arabe, le bengali ou encore le tamoul.

Volet peu connu de la politique française sur la gestion des étrangers en situation irrégulière, l’aide au retour volontaire a concerné l'année passée plus de 10 000 personnes au total, selon Le Monde. En 2017, ils étaient 7 114 à en bénéficier selon le rapport d'activité annuelle de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), ce qui constituait déjà une augmentation de 30,9 % par rapport à 2016.

9,91 millions d'euros en 2017 pour les retours volontaires

Des ressortissants de cinq pays nécessitant un visa pour entrer en France (l’Afghanistan, la Chine, Haïti, l’Algérie, le Pakistan), représentent 55,1% de l’ensemble des retours volontaires opérés en 2017. Ce sont pour une grande majorité des hommes (70%), célibataires ou isolés (82,5%) dont l'âge moyen est de 35 ans, qui ont été concernés par ce programme. La France a dépensé 9,91 millions d'euros en 2017 pour financer ces retours.

Ce dispositif d’aide au retour volontaire et à la réinsertion et prévu par l’arrêté du 17 avril 2015 est entré en vigueur le 1er mai 2015. Les étrangers susceptibles d'y prétendre sont, très précisément : ceux qui sont en situation irrégulière ; ceux qui sont engagés dans une procédure de demande d’asile qu'ils ne souhaitent pas poursuivre ou qui a été refusée ; et ceux qui ont reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ils doivent également être présents depuis au moins 6 mois sur le territoire français.

Politique d'incitation au retour

L'Ofii mène une politique d'incitation au retour : «Nous les démarchons pour leur proposer l’aide au retour, d’autant que les retours forcés sont très difficiles», explique Didier Leschi, le directeur général de l’Ofii, répondant au Monde.

Pour faire la promotion du retour volontaire, les agents de l'Ofii se rendent dans des campements, des centres d’hébergement du 115 ou des centres de demandeurs d’asile dans lesquels s’éternisent des déboutés. L’office tient même des stands dans des salons «diasporiques».

Mais de quoi s'agit-il précisément ? Les aides au retour volontaire incluent l’organisation et la prise en charge financière des trajets retours par l’Ofii, ainsi que le versement d’une aide financière qui peut s'élever à 650 euros par personne pour les ressortissants de pays tiers soumis à visa.

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