samedi, 23 aout 2014 20:17

Les derniers maîtres de la Martinique

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Les derniers maîtres de la Martinique

Un reportage sur les "békés" enflamme la Martinique. Alain Huygues-Despointes, un des "békés" interrogés, regrette que les historiens ne s'intéressent pas "aux bons côtés de l'esclavage" et explique "vouloir préserver sa race". C'est un reportage qui fait grand bruit, dans une Martinique en pleine crise sociale, en grève depuis huit jours "contre la vie chère". Diffusé vendredi 6 février par Canal+, Les Derniers Maîtres de la Martinique, est un reportage de Romain Bolzinger sur les héritiers blancs des premiers colons installés sur l'île avant laRévolution Française.

Alain Huygues-Despointes, un des "békés" interrogés, regrette que les historiens ne s'intéressent pas "aux bons côtés de l'esclavage" et explique "vouloir préserver sa race". "Quand je vois des familles métissées avec des Blancs et des Noirs, les enfants naissent de couleurs différentes, il n'y a pas d'harmonie", déclare-t-il.

Source : lemonde.fr 

 

Un “maître de la Martinique” mis en examen

Suite de l’affaire des "Derniers Maîtres de la Martinique", le reportage diffusé sur Canal+ il y a un mois. Après le déménagement forcé du préfet de l'île – locataire d’une luxueuse demeure coloniale –, son propriétaire Béké vient d'être mis en examen pour “apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale”… en raison des propos (nauséabonds) qu’il tenait dans le film.

On vous parlait récemment des remous provoqués par la diffusion sur Canal+ desDerniers Maîtres de la Martinique, un reportage sur le pouvoir des Békés sur l'île. Le préfet avait notamment dû déménager fissa de la demeure qu'il occupait, propriété d'un riche entrepreneur local, un certain Alain Huygues-Despointes. Celui-là même qui, face caméra, se fendait de propos racistes. Il disait particulièrement regretter le métissage, évoquait le « côté positif » de l'esclavage et expliquait son souci de « préserver la race ».

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais la justice en a décidé autrement. Le 10 février, le parquet de Fort-de-France a ouvert une information judiciaire pour « apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale ». Dernier rebondissement le lundi 2 mars, quand le juge d'instruction Bruno Lavielle, venu spécialement de Martinique, a procédé à une perquisition à Boulogne-Billancourt, dans les bureaux de TAC, la société qui a produit l'enquête de Romain Boltzinger. 

« Ils ont cherché pendant deux heures les rushs de l'interview d'Alain Huygues-Despointes pour les saisir et les verser au dossier, explique le réalisateur. Nous leur avons dit que les rushs, une fois le montage effectué, étaient effacés. » Mais le juge et ses assesseurs ne sont pas repartis tout à fait bredouilles : « Ils ont pris une photocopie du master [le plan de montage, ndlr] du reportage. C'était lunaire ! »,ironise Romain Boltzinger. 

« Scandalisé » par les méthodes employées, il déplore la banalisation des perquisitions dans les agences de presse. « Quelles que soient les raisons invoquées, des journalistes n'ont pas à fournir leur matériau de réalisation à la justice, ni à remplir le dossier d'un juge d'instruction» Le journaliste évoque également les tentatives d'intimidation qu'aurait exercées le juge pour obtenir l'intégralité de l'interview d'Alain Huygues-Despointes, dont la ligne de défense consiste à dire que ses propos ont été « sortis de leur contexte ». 

Hier, mardi 3 mars, le propriétaire Béké, qui s'est réfugié en métropole depuis la diffusion du reportage sur les écrans antillais, a été entendu à Paris par le juge d'instruction, qui a décidé de le mettre en examen.

Source : television.telerama.fr

  



 

 


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