mercredi, 11 avril 2018 13:42

10.04.2018 - Obstination euthanasique : nouvel arrêt de mort pour un citoyen français

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10.04.2018 - Obstination euthanasique : nouvel arrêt de mort pour un citoyen français

C’est au nom du refus de « l’obstination thérapeutique » qu’une équipe collégiale dirigée par le Dr Vincent Sanchez du CHU de Reims – et en définitive, lui seul, ainsi le veut la loi Leonetti-Claeys – vient de signer un nouvel arrêt de mort à l’encontre de Vincent Lambert, après avoir été saisie par le demi-neveu de ce dernier. François Lambert, favorable à l’euthanasie dite « passive » (qui est une euthanasie à part entière, puisqu’il s’agit d’actes d’omission en vue d’obtenir la mort) a pris dans ce dossier une place démesurée. Et au bout du compte, c’est à un autre acharnement qu’on a abouti : l’obstination euthanasique qui est inscrite dans la loi française. Et que les évêques de France, dans un texte qui dénonce avec justesse la tentation de la mort assistée, n’ont pas jugé utile de dénoncer…

Avant d’entrer dans le vif du sujet, comment ne pas penser avant tout aux proches de Vincent – deux de ses frères et sœurs, son père Pierre et surtout sa mère Viviane qui se battent depuis 2013 pour qu’on ne lui inflige pas la mort en le privant de nourriture et surtout d’hydratation. Le Dr Sanchez, osant prétendre que le recours qu’ont annoncé leurs avocats ne serait pas suspensif, a donné une date et une méthode. 10 jours, pas un de plus, à compter de la notification de la décision : c’est à ce moment-là qu’il compte, en application des dispositions nouvelles de la loi Leonetti 2, endormir Vincent au moyen d’une sédation profonde et sans retour, et le bombarder d’analgésiques, jusqu’à ce qu’il meure de déshydratation.

Nouvel arrêt de mort, nouvel arrêt de soins

Cet horrible compte à rebours est en soi le signe de ce qui ne va pas dans la loi. Comme la date d’exécution annoncée au prisonnier dans le couloir de la mort, il prouve que la fin de vie résulterait ici d’une décision, d’une organisation humaine. Pour les innocents, l’humanité a toujours cru que tant qu’il y avait de la vie, il y avait de l’espoir. En retirant à un malade ou à un handicapé (car Vincent Lambert n’est pas malade) les soins ordinaires indispensables à toute vie humaine, on casse délibérément cet espoir. Et en définitive, on tue sur commande, sur injonction d’un homme en blouse blanche à qui l’on reconnaît un droit de vie et de mort sur son semblable.

Il n’y a même plus l’excuse de la petitesse, de cette ignorance qu’on peut feindre face à l’enfant à naître qu’il est possible d’éliminer librement au cours des trois premiers mois d’une grossesse en prétendant qu’il ne s’agit que d’un « amas de cellules ». Vincent est un homme qui vit, qui est entouré de l’affection d’au moins une partie de ses proches, dont les fonctions corporelles sont à peu près normales en dehors de problèmes liés au fait qu’il est toujours couché ; dont le cerveau est atteint mais dont des médecins ont affirmé qu’il pouvait ressentir plaisir ou douleur, confort ou inconfort. En définitive, pourtant, il est légalement considéré comme un amas de cellules lui aussi ; Vincent Lambert n’a plus droit à la protection dont est censée jouir la vie humaine, et ce pour deux raisons.

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