lundi, 31 juillet 2017 13:35

Louis IX : les derniers jours du saint roi

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Louis IX : les derniers jours du saint roi

Dans les dernières années de sa vie, Louis IX était animé par un désir ardent de reprendre la croix. L’échec de sa première expédition en 1248 le tourmentait profondément. Mais il commençait à prendre de l’âge et sa santé n’était pas bonne. De plus, cette volonté de reprendre la croix ne faisait plus écho dans l’opinion, l’air du temps ne vibrait plus à l’évocation de la Croisade, les barons préféraient jouir des plaisirs du temps. Ceci n’allait freiner en rien la volonté de Louis, il prit une dernière fois le bâton de pèlerin et l’oriflamme à Saint-Denis. Il n’avait que Jérusalem au cœur. La faim spirituelle de Saint Louis était grande, la jouissance terrestre ne le concernait pas. Après avoir fait ses adieux à son épouse Marguerite, il prit la route vers Aigues-Mortes. Nous sommes en 1270.

Chaque étape était pour lui une occasion de saluer ce peuple qui l’avait tant aimé et qu’il avait tant aimé. Avant de monter avec peine sur son bateau, il fit appeler ses fils, Jean-Tristan, Philippe et Pierre et leur dit ceci :

“Au nom du Christ, je renonce à tout, richesse et honneur, pour m’exposer à tout, corps et âme. Je vous emmène avec moi, vous, mes chers enfants, ainsi que votre sœur aînée, et j’aurais emmené mon quatrième fils s’il avait été plus avancé en âge”

Et ils prirent la mer.

A peine deux mois plus tard, le 25 août de la même année, près de Tunis, le soleil était brûlant, le silence régnait dans la tente royale. Entouré d’une foule attristée, le saint roi agonisait. Allongé sur un lit de cendre, la maladie le rongeait. Son corps était faible mais sa foi plus puissante que jamais. Avant de rendre l’âme, il eut le temps de dire ceci :

ô Jérusalem ! ô Jérusalem ! Beau sire Dieu, ayez pitié de ce peuple qui demeure ici et donnez lui votre paix. Qu’il ne tombe en la main de ses ennemis et qu’il ne soit pas contraint de renier votre Saint nom...Père, je remets mon âme entre tes mains

Ces mêmes mots furent prononcés à la même heure 1270 années plus tôt sur le Golgotha par le Christ. Les bras croisés sur la poitrine, tenant la croix, il s’endormit dans le Seigneur.

Le samedi d’avant la Toussaint, une délégation fut envoyée au roi de Tunis et un traité fut signé. Il permit de régler l’évacuation du territoire, d’instaurer des accords commerciaux et de paix et garantit également la liberté religieuse. Les chrétiens pouvaient habiter dans les bonnes villes de son royaume et y posséder librement et paisiblement des propriétés sans exactions ni servitudes [...] Il sera permis aussi aux chrétiens de ces villes de construire des églises et d’y prêcher publiquement [...] D’après ce traité, le roi de Tunis a rendu tous les chrétiens qu’il tenait prisonniers et les chrétiens ont rendu tous les Sarrasins qu’ils avaient.

En 1271, Philippe III le Hardi, son fils le futur roi de France, ramena le corps de son père. Arrivé en France, le long du trajet, son peuple était là, bien présent pour rendre un dernier hommage à leur bon roi Louis. Ils vinrent en nombre de toute la France prier sur sa tombe en la cathédrale de Saint-Denis. Le peuple de France allait en faire un saint homme.

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