Sport intellectuel ? Art de combat ? Tout cela en même temps, en fait. Yves Duranthon a conçu le « Bookfighting » après avoir lu le manga Combats, de Yuichi Yokoyama. Inspiré par l'histoire de ce personnage qui tente d'échapper à des samouraïs en leur balançant des livres à la figure, il décide en 2008 de reproduire ce qui lui avait causé « un véritable choc esthétique. Je voulais voir ça en vrai », déclare-t-il à ActuaLitté, toujours enthousiaste.
Un affrontement à mains nues
Pas de sabres (trop dangereux), juste des livres dans ce nouveau sport dont, accompagné par un groupe d'amis, Yves Duranthon a déterminé les règles, qu'il a par la suite publiées dans un véritable guide intitulé The Bookfighting Book, chez Hyx. Sur un terrain divisé en deux, les combattants cherchent à toucher l'adversaire avec les livres fournis tout en évitant d'être touchés. Protections obligatoires pour pratiquer cette activité qui mine de rien pourrait rapporter quelques bleus...
Dans cette « performance artistique qui dérive vers le sport », le règlement est somme toute assez simple : 2 livres chacun, 1 point si on touche l'adversaire, annulé s'il le rattrape au vol, pas de smash, fin du jeu si les 4 livres se retrouvent au sol, fin du match au bout de 7 jeux... Et surtout, le but est d'allier sport et culture ; car, oui, il y a finalement autant de lecture que de combats.
Un joueur fatigué peut ainsi choisir d'ouvrir un livre et d'en lire le texte pour mettre la partie en pause. C'est d'ailleurs le moment que préfère Yves Duranthon. « Le Bookfighting permet de donner un coup de fouet à la culture, de sortir les livres de leur torpeur. Les plus beaux combats sont des combats de lecture. »
Source : ActuaLitté