mercredi, 02 novembre 2016 10:42

02.11.2016 - Actualité brulante du moment : l’espionnage des journalistes

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Mike Deschamps

C’est en fin de semaine dernière que nous apprenions que le téléphone du journaliste Patrick Lagacé, était placé sous surveillance par le SPVM qui cherche à connaître ses sources. S’en suivit toute une polémique. La horde de journaleux, toujours à taxer de complotistes toute personne qui dénonce l’espionnage industriel, vient de tomber de haut à la manière d'un enfant qui vient d’apprendre la non-existence du père Noël. Des lors, des questions se posent dans ces esprits gauchistes. Est-ce que le SPVM agit avec un mandat en main ? Y a t-il d’autres journalistes sous surveillance ? Des citoyens sont-ils sous surveillance ? La réponse est oui et il est fort probable que le SPVM agit même sans mandat.

Un monde sous surveillance

Sous prétexte de lutte anti-terroriste c’est désormais le monde entier qui est sous surveillance. Le contrôle de la population est le meilleur moyen pour l’oligarchie de préserver son pouvoir. Le monde qui nous attend demain sera encore pire et nous commençons à le percevoir maintenant. Une police politique se met en place dans le but de faire taire les opposants au pouvoir en place. Au moment où le gouvernement canadien annonce qu’il prendra des mesures pour contrer la propagande de radicalisation sur internet (entendez par là la suppression des sites dissidents) avec l’aide des géants Google et Facebook, des journalistes voient leurs échanges téléphoniques ou par courriel espionnés. Ce à quoi nous assistons est l’uniformisation de l’espionnage industriel. Rappelons la mise sur écoute d'Angela Merkel ou de François Hollande par les instances de la NSA et, plus récemment, la divulgation au  gouvernement étasunien de données de clients de AT&T. Souvenons-nous également de ce journaliste français, Guillaume Dasquié, placé en garde à vue en 2007 pendant une quarantaine d’heures afin qu’il révèle ses sources.

Le monde journalistique bien naïf

Le niveau de naïveté de la caste journalistique est impressionnant, toute stupéfaite qu'elle est de constater de telles pratiques au sein d'une démocratie. Il faudrait déjà redéfinir ce qu’est la démocratie. Devrions-nous plutôt parler d’une démocratie de marché ou d’une ploutocratie ? 

Toujours est-il que Patrick Lagacé, lors de son passage à l’antenne du 98.5fm lundi dernier, avait rebondi sur ses pattes en enchaînant sur la mise en place de monnaies locales. Il s’étonnait de l’initiative : la monnaie n'était-elle pas électronique ? D'ailleurs n'avait-il lui-même pas un sou en poche comme d'ailleurs la plupart des gens ? Ce que Patrick Lagacé n’a pas encore compris, c’est que la suppression de la monnaie physique ou l’utilisation unique des cartes de paiement, conduit indéniablement nos institutions financières à suivre nos transactions à la trace. Comment peut-on faire preuve d'une telle candeur ?

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