lundi, 07 mars 2016 08:24

07.03.2016 - Féministe à nos frais

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Mike Deschamps

On apprenait la semaine dernière que Manon Gauthier, responsable de la culture et du statut de la femme à la Ville de Montréal (quel est le rapport entre la culture et le statut de la femme ?), se considérait « à 100% » féministe contrairement à sa collègue Lise Thériault, ministre responsable de la condition féminine qui,elle, se revendique « plus égalitaire que féministe ». Deux concepts, deux impostures.

Rappelons ce qu’est le féminisme. Un mouvement politique de bourgeoises venues réclamer des droits, entre autres le droit de travailler, c’est-à dire le droit à la servitude. Dans un début de 20ème siècle difficile au niveau économique pour la population et après les trois crises de 1907, 1913 et 1929 [i], le féminisme tombe à point. Il faut trouver toujours plus de main-d'œuvre pas chère pour imposer une compétition hommes-femmes sur le marché du travail, tout cela dans le but de satisfaire la Banque. Le féminisme c’est aussi transformer la fameuse lutte des classes en lutte des sexes, opposant l’Homme et la Femme à tous les niveaux.

L’égalitarisme est né sous le projecteur des Lumières et sous le régime colonialiste. Un des buts est d’émanciper l’esclave, ce qui veut dire le payer le moins possible pour un travail toujours plus aliénant car en tant qu’esclave, l’Homme coûte trop cher à son propriétaire. Dans le contexte présent de lutte des sexes, l’égalitarisme est la carotte qui fait avancer l’âne. Les idiotes utiles que sont les féministes d’aujourd’hui rêvent du jour où l’Homme et la Femme seront payés au même salaire pour le même labeur. Elles peuvent donc continuer à rêver puisque cela n’arrivera jamais sans un changement radical au sein du système dominant mais ce dernier a tout prévu. Le chien ne mord jamais la main de son maître.
 
Alors que nous vivons dans une période difficile au niveau économique et politique, voilà le sujet du moment qui doit occuper les esprits. On se crêpe le chignon, on s'amuse entre gamines pendant que des hommes et des femmes perdent leurs emplois. Se crêper le chignon à nos frais, pendant que le gouvernement pour lequel elles « travaillent » coupe toujours plus dans les budgets. « On parle abondamment de parité, d’égalité, mais il faut passer du débat aux actes. Et pour cela, ça prend des gens au quotidien qui vont veiller au grain », estime Manon Gauthier [ii].  Les féministes devraient alors accorder leurs violons car certaines d’entre-elles [iii] estiment que couper dans le budget du service de garde nuit au travail de la femme à cause de l’augmentation des charges. Et oui Mme Gauthier, il faut être cohérente quand on veut amuser la galerie !
Mme Gauthier n’a pas fini de nous faire perdre de l’argent puisqu’elle s’est aussi positionnée sous les projecteurs des médias très récemment pour remplir une mission prioritaire : donner des toponymes féminins [iv] pour nommer des lieux de Montréal. Encore une fois, dans un contexte économique aussi difficile, est-il prioritaire de vouloir imposer ce genre de projet qui au fond n'est qu'une supercherie misant sur le forme et non sur la fond ? Peu importe le sexe de la personnalité marquante, son nom peut faire figure de nom d’emplacement ou de lieu. Si les dénominations sont à plus de 50% masculines à Montréal comme ailleurs, c’est parce les Hommes ont toujours été plus dans le « concept » que la Femme, ce qui n’enlève rien à cette dernière.  Chacun ayant contribué de façon complémentaire à bâtir le Québec. On rappellera également à Mme Gauthier le nombre important de villes au Québec dont le nom comporte le toponyme “Marie” ou “Sainte”. Evidemment, il ne faut pas en parler puisque cela met en lumière l’histoire du Québec à travers le catholicisme.
 
Bref, Mme Gauthier est aussi incohérente et inutile que les FEMENS. L’une revendique l’égalité en ne dénonçant jamais les coupures de budget dans le système du service de garde, cher aux yeux des féministes. Les autres proclament que la prostitution est acceptable si c’est la femme qui l’a choisie. La différence réside dans le fait que Mme Gauthier est payée à nos frais. Y a-t-il d’autres personnes en sein de l’Etat qui ne remplissent pas de fonctions primordiales en ces temps difficiles ? Si oui, exigeons des démissions ou des restructurations. Il n’y aucune raison que ce soit toujours les mêmes qui subissent la politique des incompétents.

 

Références :

[i] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/dossierslbdp/decryptages/item/5764

[ii] http://journalmetro.com/actualites/montreal/925797/feministe-a-100-dit-manon-gauthier/

[iii] http://www.sfpq.qc.ca/nouvelles/24-heures-actions-solidarite-feministe-975/

[iv] http://journalmetro.com/actualites/montreal/925787/plus-de-toponymes-feminins-a-venir-a-montreal/

Commentaires   

 
0 #4 Garruk 09-03-2016 11:05
OH désolé j'ai mal lu, mais reste que ça n'a pas sa place.
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0 #3 Mike Deschamps 09-03-2016 07:42
@Garruck
Mme Gauthier ne parle pas de changer les noms de rues mais de donner des noms femmes à des endroits qui ne portent pas de noms spécifiques.
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0 #2 Garruk 08-03-2016 18:27
Moi qui croyait avoir tout vu....non! changer les noms des rues hahaha
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0 #1 Ali vidame 08-03-2016 10:10
Un article génial beau travail!
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