Nous n’avions pas mis en ligne l’intégralité de l’émission « Recettes pompettes » car il n’y avait aucun intérêt : émission-publicité servant à vendre la marchandise de l'invité. En revanche, devant la vulgarité de ladite émission, nous avions seulement retenu les moments où Dolan, la fierté des Québécois bobos, se comportait de manière indécente. Et ils furent nombreux ! (même si le concept de l'émission se prête à la dégénérescence assumée c'est vrai).  Cependant, à nos yeux, un homme public se doit d'être un exemple. 

 

 

Dolan est un pur produit fabriqué par la société mercantile occidentale. Comment le sait-on? 
Tout simplement car le béjaune est estampillé 'talentueux' et 'génial'. À 21 ans déjà! Touché par la Grâce le gamin. Un élu! Eh oui il faut bien justifier sa mise en avant médiatique par quelque chose. 
Pourtant, si nous réfléchissions un instant, ne peut être qualifié de talentueux que le réalisateur qui a du vécu (sociologique, artistique, politique, philosophique, conceptuel...), de l'expérience (monteur, scénariste, assistant...). Le talent est la conséquence du travail, du temps, de la réflexion, des échecs aussi. Un de leurs fruits. 

'Artistiquement', Dolan ne crée rien. Il plagie (car cela va bien au-delà de l'inspiration) la Nouvelle Vague entre autres: Rivette, Rohmer ou Godard et ce, même dans ses scènes les plus marquantes pour le commun des Montréalais (scènes de 'J'ai tué ma mère' copiées de 'Mina Tannebaum', film réalisé en 1994)
Il use et abuse de la musique pour faire oublier la vacuité de fond de ses idées (et attirer les jeunes porteurs de classe et de sobriété (1)).  Une grande œuvre cinématographique n'a nullement besoin de musique. 
La forme, toujours la forme pour masquer l'absence de fond. 

À propos de ses idées justement, Dolan est incapable de sortir de sa condition d'homosexuel. Le propre de l'artiste (le vrai!) est de s'élever au-dessus de la mêlée pour réfléchir sur le monde. Et non pas réfléchir à partir du quotidien de sa petite personne névrosée ou au sujet de sa communauté revendicatrice. 
N'est pas Pasolini qui veut, artiste qui s'extirpa de son habit d'homosexuel pour enfiler le costume de penseur universel. Et certainement pas Dolan. D'ailleurs la faiblesse conceptuelle et idéologique de ses bobines embobinent peut-être le monde cannois mais prouve surtout son incapacité à créer au delà de ses névroses. Ses films, une thérapie qu'il nous jette à la figure. 
Et quand il craint d'être ghettoïsé 'homosexuel', l'ado indolent nous pique une petite crise, cheveux dressés, contre le communautarisme qui lui ferait perdre tant de parts de marché. 
Communautaire quand ses idées collent avec la bienpensance.
Non communautaire quand ses idées lui font perdre de l'argent. 

Produit mercantile, pénurie désespérante de création, absence de classe et de goût, chantre du politiquement correct, prosélytisme des idées occidentales, Xavier Dolan sied parfaitement à l'image de notre société. Dolan, c'est la culture hédoniste de la consommation qui impose aux Québécois de se couper de leurs valeurs de « l'ancien monde »

 

 

À travers notre montage vidéo, c'est la nocivité de cet exemple là que nous voulions dénoncer. Celui qui n’en finit plus de recevoir des prix et des trophées pour son travail est à l’image de cette société de la jouissance immédiate et du spectacle. La vidéo d’une durée de 6 minutes et qui a été visionnée plus de 30 000 fois, a donc subi la censure. Sous prétexte de ne pas respecter les droits d’auteur, c’est la critique du comportement de Dolan et Salvail qui est visée ici. Rien d’étonnant, ces 6 minutes sont le résumé d’un Dolan qui exploite son caractère indécent sous l’emprise de l’alcool. C’est l’immoralité à son plus haut niveau. Quelle est la prochaine étape ? Quand Justine Trudeau aura légalisé la marijuana, verra-t-on des émissions  de télévision sur l’agriculture où des invités fumeront des joints tout en démontrant des attraits sexuels pour leurs animaux ? La frontière n’est plus si loin.