Mike Deschamps
En début de semaine, Le Soleil annonçait que « Le Parti vert du Québec (PVQ) a révoqué la candidature de l’auteur-compositeur-interprète Jamil Azzaoui parce qu’il avait l’intention de rencontrer à titre personnel l’essayiste et conférencière Djemila Benhabib ». [i] La nouvelle est aussitôt relayée par Le Peuple. [ii]
Comme beaucoup de partis politiques, le Parti vert du Québec pratique le procès d’intention. Il faut diaboliser et surveiller les relations de ses militants politiques. Le PVQ n’a donc pas attendu que Jamil Azzaoui fasse la promotion des valeurs chères à Djemila Benhabib. Si ce dernier fréquente Mme Benhabib, c’est qu’il est sur la même ligne politique. Ainsi donc Jamil Azzaoui est déchu de ses responsabilités avant qu’un éventuel « cancer » idéologique se propage au sein du parti.
Mais que peuvent bien reprocher les verts à Mme Benhabib ?
« Mais que peuvent bien reprocher les verts à Mme Benhabib ? » s’indigne Eric Pilon du web journal Le Peuple. Michel Jean, responsable des communications du PVQ, « a indiqué que son parti ne voulait pas être associé à l'auteure parce qu'elle ne reflétait pas ses valeurs ». Mais de quelles valeurs parle-t-on ?
Remettons les pendules à l’heure
Nous ne referons pas la liste des accointances de Mme Benhabib avec la franc-maçonnerie progressiste libérale et adogmatique [iii] (vidéo en rappel ici plus bas), en particulier avec le Grand Orient de France et le Grand Orient du Québec mais résumons :
-Mme Benhabib est encore vue par certains comme une musulmane. Que les choses soient claires, Mme Benhabib n’est pas plus musulmane qu’on peut être bouddhiste. Cela fait déjà un certains nombres d’années que cette dernière s’est convertie au militantisme des Lumières. Ses deux voyages annuels en France depuis plus dix ans ne l’envoient pas dans une mosquée quelque part en Seine St Denis dans la banlieue parisienne, mais au 16 rue Cadet dans le 9eme arrondissement de Paris, où siègent les frères La Truelle du Grand Orient de France.
-Certains voient encore en Mme Benhabib une Thérèse Casgrain des temps modernes : « Madame Benhabib fait un excellent travail pour les musulmans et pour les québécois ! » peut-on lire en commentaire. Quiconque connait un tant soit peu la franc-maçonnerie progressiste dont les idées sont véhiculées par Benhabib , sait qu’il s’agit d’un antinationalisme. Rappelons à nos concitoyens qui mettent Benhabib sur un piédestal parce qu’elle critique l’islam (et l’islam uniquement) que la franc-maçonnerie progressiste (présente ici avec le Grand Orient du Québec) milite pour un monde sans frontières et se bat pour imposer ses dogmes dans la société: laïcité, vivre-ensemble, immigration tout en étant antireligieux, etc...
-Mme Benhabib ne joue peut-être pas le jeu de l'« extrême droite » mais quand elle organise des conférences, elle sait qu'elle peut appeler La Meute pour son service d'ordre (dont un certain Daniel Laprès, franc-maçon progressiste, se fait le porte-parole et défend Benhabib [iv])
Qu’on se le dise donc, Djemila Benhabib ne critique pas l’islam au nom du nationalisme québécois mais au nom de la bible droit de l’hommiste à la gloire du Grand Orient de France et de ses succursales à l’étranger.
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