dimanche, 05 fevrier 2017 15:23

05.02.2017 - Une Liberté d’expression bafouée

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Dans les derniers jours, quelques arrestations ont été faites au Québec pour incitation à la haine. Le SPVQ a pris les devants pour éviter qu’une boucherie semblable à la fusillade du 29 janvier ne se reproduise mais la surmédiatisation de ces évènements amène aussi un climat de terreur. Chacun cherche un coupable, des radios poubelles, en passant par certains politiques, jusqu’à l’extrême-droite. C’est dans ce climat où toute parole contraire à la pensée unique est confondue avec l’extrême droite qu’on invite à la délation.

La porte-parole de la SQ s’est exprimée ainsi [1]:

Depuis l’attentat de dimanche, la SQ a reçu près de 175 signalements de citoyens qui souhaitaient rapporter des propos haineux ou violents, dont des menaces. Des propos idéologiques, qui pouvaient viser certains groupes.

Les quatre individus en question qui ont professé des menaces de mort ou du moins se sont réjouis du désastre sont directement concernés par la question.



Liberté d’expression bafouée

Qu’en est-il pour les autres ? Quel sera le résultat pour tous ces blogueurs ou activistes sur internet qui apportent une critique objective ? Dans le journal Metro, voici ce qu’on peut lire :

Mardi, le chef des communications avec les médias pour la SQ, le capitaine Guy Lapointe, a rappelé aux internautes que leurs commentaires publiés en ligne peuvent mener à des accusations criminelles.

«Les propos menaçants ou la propagande haineuse sur les médias sociaux, peu importe l’intention (humour), peuvent s’avérer criminels», a-t-il écrit sur Twitter.

«Dans le doute, abstenez-vous! Les inhibitions sont moins présentes derrière un clavier», a-t-il poursuivi.

Voilà donc le revers de la médaille : la liberté d’expression se verra bafouée, non pas qu’un appel au meurtre soit une liberté d’expression. Un appel au meurtre doit être pris au sérieux mais ce qui mettra un terme à cette liberté c’est le doute évoqué par le chef des communications pour la SQ. A la différence des médias traditionnels, les blogueurs et les penseurs indépendants ne paient pas les services d’un avocat pour savoir s'ils incitent à la haine ou pas en rédigeant des articles critiques. Dans le doute ils s’abstiendront sous la crainte d’une arrestation ou d’une traduction en justice. A ce train-là, il existera de moins en moins de médias alternatifs, donc moins de contrepoids à la caste médiatique, qui elle-même, par l'exaspération qu'elle suscite auprès de masses silencieuses mais ulcérées dont elle ignore totalement la réalité, contribue largement à ce que nous appelons au Bonnet l'anti-gauchisme primaire et à tuer la compassion naturelle et abondante du Québécois moyen envers son prochain.  

Brimer la liberté d’expression pour remédier à la bêtise d'une simple poignée d'individus qui prennent leurs rêves pour des réalités ? Voilà comment on en arrivera à éradiquer ce qui reste de "culture du débat" au Québec et à angliciser encore un peu plus notre société.



911

L’étau se resserre une fois de plus sur nos sociétés avec pour point de départ un 11 septembre 2001 auquel on ne peut plus croire (dans sa version officielle), tellement les mesures qui ont été prises depuis cette date fatidique sont oppressantes et disproportionnées pour les peuples d’Occident. Les murs de la prison sont de plus en plus visibles pour celui qui arrive à décrypter la nature malsaine du système dominant. Le totalitarisme du Capital et son gouvernement mondial arrivent à grand pas...le cauchemar orwellien commence à prendre forme…et ce n’est que le début.

[1] http://journalmetro.com/local/ouest-de-lile/actualites/1084420/homme-arrete-pour-diffusion-de-propos-haineux/

Commentaires   

 
0 #4 Ray Y. Adamson 06-02-2017 13:33
Radio-Canada, Journal de Montréal et autres médias mettent des mises en garde claires maintenant pour décourager la libre expression. La police fait des descentes dans les maisons maintenant pour passer les menottes au guerriers du clavier. Petit à petit, les gens apprennent à se taire, à ne plus s'exprimer sur les grands enjeux de société. Ça devient trop dangereux - à moins de faire preuve de rectitude politique et d'aller dans le sens socialement acceptable. En fin de compte, nous faire taire est exactement ce que les médias, la police et leurs employeurs désirent.
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0 #3 jonno lego 06-02-2017 04:01
Tres bon aticle, sur un sujet ignorer par les masses :sad: et je suis en accord a 100% avec votre dernier paragraphe, ne pas voir les faits en arriere du 9/11 est de l'aveuglement volontaire aujourd'hui et par defaut la connection de l"Arabie Saoudite a ce mouvement terroriste mondial. La complicite des US, UK et Canada dernierement est flagrante et a cout de centaines de million de petro-dollars en plus. On parle meme pas de la connection de notre premier minsitre du Quebec a travailler la bas en plus lol
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0 #2 The Chipmunk 05-02-2017 17:36
Bien d'accord avec votre texte !

Je suis très liberté d'expression sauf pour ce qui concerne les trucs illégaux comme les menaces de mort ou des gestes illégaux, c'est sûr ... mais maintenant avec les nouvelles lois au sujet des messages 'haineux' ... dès qu'on critique un groupe en particulier ca devient presque illégal, on ne sait jamais ce qui peut être fait ou non tellement c'est flou ce qui peut être dit ou non ... qu'est ce que c'est de la haine ?

Si je dis que je n'aime pas tel ou tel groupe, est ce de la haine ? Oui ? non ? Ca dépend de la manière que tu le dis ? C'est très flou et ca donne la possibillité de se faire arrêter pour n'importe quelle raison finalement ... surtout si tu as quelques ennemis qui t'en veulent et qui cherchent la permière occasion pour se venger.

En plus dans les médias on n'arrête pas de demander à ce qu'il y ait de plus ne plus de délateurs, d'informateurs et ces 'snitches' se dépêchent de rapporter des choses ... donc, on ne sait jamais ce qui est permis ou non et s'il y a des 'snitches' dans les environs, ils peuvent te causer du tort même si tu étais dans les limites du raisonnable ....

C'est une bonne facon soit de donner du trouble à quelqu'un, soit de faire que bien des gens ne s'exprimeront plus de manière à éviter des problèmes .... Des deux côtés, ca diminue la liberté d'expression beaucoup. On en a déja beaucoup moins que dans plusieurs pays et ils cherchent toujours de nouveaux moyens pour empêcher les gens de s'exprimer.

Bientôt ce sera comme dans les pays avec les dictateurs, quand on va critiquer quelqu'un on se fera dénoncer par tout un groupe de 'snitches' qui nous en veut et se faire mettre des menottes pour avoir exprimé son opinion, sans faire de menaces de mort ou encourager tout autre geste criminel contre un groupe ou une personne bien sûr ... juste critiquer sera suffisant .... pour se faire emprisonner.

Les médias rapportent les arrestations du genre comme si c'était le crime du siècle également alors que dans la majorité des cas les gens ne feront même pas de prison pour avoir écrit un statut Facebook à 3am ... donc, la couverture médiatique est grandement exagérée aussi pour des gens qui auront de la probation comme sentence ...
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0 #1 Alcide 05-02-2017 17:14
Cela étant , rien n'empêche de critiquer les politiques des vrais responsables, nos gouvernants, et leurs relais médiatiques, encore plus décérébrés.
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