Les ambassades du Canada et son personnel à l’étranger ont fait de l’espionnage électronique pour et avec le National Security Agency des États-Unis (NSA) selon de nouveaux documents secrets diffusés par le lanceur d’alarme Edward Snowden.

Le Canada aurait placé des appareils d’écoute électromagnétiques secrets tout près de ses cibles dans des pays étrangers, en étroite collaboration avec la NSA, selon ces mêmes documents.

Les activités d’écoute du Canada sont décrites dans des documents du NSA portant l’estampille «TOP SECRET» qui mentionnent une liste de 43 programmes et certaines activités d’espionnage électronique ultra secrètes de l’agence de renseignement américaine à travers le monde et les pays avec qui l’agence collabore.

Les détails concernant ces programmes ont fait l’objet de contrôles exceptionnels à l’intérieur de la NSA pour garder leur existence totalement secrète, jusqu’à maintenant.

Cinq programmes (trois opérationnels et deux de recherche) impliquent le Canada et son agence de renseignement électronique le Centre de la sécurité des télécommunications, CST.

Pas d'entrevue

Les documents datés du 12 septembre 2003, ont été publiés récemment par The Intercept où travaille maintenant Glenn Greenwald, le journaliste américain qui collabore avec Edward Snowden. Ce dernier a coulé des milliers de documents très secrets à Greenwald.

Le CST n’a pas voulu nous accorder une entrevue sur sa participation dans trois programmes opérationnels mentionnés dans les documents NSA et décrits ici-bas.

Un des documents de la NSA affirme que du personnel diplomatique a été impliqué dans la collecte clandestine et le traitement et rapport du «SIGINT» (signals intelligence) ou renseignement électromagnétique (ex. appels, courriels, messages textes utilisation du Web sans fil) «à partir des missions diplomatiques à l’étranger».

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