12.01.2017 - Le Brexit accentue la crise existentielle du Royaume-Uni et de l’Union européenne

Le Premier ministre Theresa May a utilisé sa première entrevue de la nouvelle année avec Sky News pour repousser les critiques de son gouvernement accusé de n’avoir aucun plan quant à la façon de quitter l’Union européenne (UE) ou pour une Grande-Bretagne post-Brexit (sortie de l’UE).

Elle a déclaré que son souci majeur serait d’insister pour mettre fin à la libre circulation des travailleurs de l’UE, même si cela entrave l’accès au marché unique. Cependant, elle a ensuite affirmé que ses demandes pour « le contrôle de nos frontières, le contrôle de nos lois » seraient satisfaites tout en assurant le meilleur accord commercial possible avec l’UE. Il n’y avait pas de « choix binaire ».

Ses déclarations n’ont pas convaincu les spéculateurs, qui craignent un « Brexit dur » [une sortie sans accord], et ont mené à une baisse de la livre à son niveau le plus bas depuis deux mois. Dans l’après-midi, la livre a chuté de 1,1 pour cent contre le dollar et de 1,23 pour cent contre l’euro.

Les propos de May ont été motivés par la démission le 3 janvier de l’ambassadeur du Royaume-Uni à l’UE, Sir Ivan Rogers, un proche partisan du prédécesseur de May, David Cameron, qui est favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’UE.

Rogers a quitté son poste après avoir envoyé une lettre à d’autres hauts fonctionnaires les exhortant à contester « les arguments mal fondés et les réflexions confuses » et à « dire la vérité au gouvernement ». Il l’a fait à la veille du déclenchement prévu de l’article 50 du Traité de Lisbonne qui initie le Brexit par la Première ministre, et en prévision de la décision de la Cour suprême sur l’appel du gouvernement qui conteste le besoin d’un vote par le Parlement pour effectuer le Brexit.

May a indiqué qu’elle exposera sa « vision pour la Grande-Bretagne en dehors de l’UE » dans un discours important plus tard ce mois-ci en lien avec le verdict de la Cour suprême. Le Daily Telegraph a cité un ministre qui a déclaré : « Elle doit préciser que la Grande-Bretagne est prête à quitter le marché unique sinon ils [l’UE] vont essayer de nous rabaisser ».

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