Inconnu du grand public, Steven Mnuchin, le futur secrétaire au Trésor américain, est un ancien dirigeant de Goldman Sachs dont la proximité avec les marchés pourrait s'avérer à la fois un atout et un handicap en pleine montée du populisme.
Ancien donateur du parti démocrate, ce grand brun de 53 ans à l'allure svelte surprend son entourage quand il devient directeur financier de la campagne de Donald Trump en avril.
"Pourquoi?", se souvient s'être interrogé Ben Bram, son ami et ancien collègue chez Goldman Sachs, d'autant que le promoteur immobilier devenu président l'avait menacé de poursuites judiciaires pour un différend lié au financement d'un de ses gratte-ciel à Chicago.
Suicide professionnel? se demande-t-on dans les milieux financiers, décontenancés par la rhétorique incendiaire du candidat Trump contre les immigrés et le libre-échange.
La presse économique prête à l'époque à ce père de trois enfants, deux fois divorcé, l'intention de s'installer au Trésor afin d'ajouter la touche finale à un parcours l'ayant conduit dans les principales sphères du pouvoir aux Etats-Unis: Wall Street, Hollywood et maintenant Washington.
Steven Mnuchin se voit récompensé de s'être rallié à Donald Trump au moment où les gros donateurs traditionnels du parti républicain, tels les milliardaires frères Koch, s'en détournaient.
- Hollywood -
Il a un CV atypique: études à l'université de Yale, Goldman Sachs, création d'un fonds d'investissement avec le soutien du financier démocrate George Soros, production avec succès de blockbusters hollywoodiens comme Avatar et Suicide Squad.
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