19.11.2016 - Steve Bannon, conseiller de Trump: "Je suis un nationaliste économique"

Steve Bannon, le nouveau conseiller en stratégie controversé du président élu des Etats-Unis Donald Trump, affirme qu'il n'est pas un partisan de la suprématie des Blancs mais "un nationaliste économique" qui veut bâtir un "nouveau mouvement politique" sur la base d'un plan de grands travaux créateur d'emplois.

"Je ne suis pas un suprématiste blanc, je suis un nationaliste, je suis un nationaliste économique", a déclaré dans un premier entretien depuis sa nomination Steve Bannon, ancien patron du site d'information d'extrême droite Breitbart et ex-directeur général de la campagne Donald Trump.

"Comme le populisme d'Andrew Jackson, nous allons bâtir un mouvement politique complètement nouveau", explique-t-il, en référence à l'ancien président des Etats-Unis (1829-1837) qui se voulait le défenseur de "l'Américain ordinaire" et a fait adopter une loi forçant les Amérindiens à quitter le pays.

"Les conservateurs vont devenir fous"
Pour Steve Bannon, nommé dimanche haut conseiller et chef de la stratégie, "tout est lié aux emplois", dit-il dans l'entretien publié vendredi sur le site du magazine Hollywood Reporter. "Les conservateurs vont devenir fous. Je suis celui qui pousse au plan de grands travaux de milliers de milliards de dollars. Avec des taux d'intérêts négatifs dans le monde, c'est la meilleure occasion de tout reconstruire".

Le président élu Donald Trump a promis un grand plan d'investissement, d'environ 550 milliards de dollars, pour relancer la croissance et rénover des infrastructures "négligées pendant trop longtemps", rare proposition du populiste saluée par le FMI, la banque centrale américaine (Fed) et des démocrates.

Selon Steve Bannon, artisan dans la campagne de Trump d'une dénonciation des élites politiques et financières, "les mondialistes ont détruit la classe ouvrière américaine et ont créé une classe moyenne en Asie". "La question maintenant concerne les Américains qui essaient de ne pas se faire niquer".

"Si nous y arrivons (au plan de grands travaux, ndlr) nous aurons 60% des voix des Blancs, 40% des voix des Noirs et des Hispaniques et nous gouverneront pendant 50 ans", assure-t-il. "Ce sera aussi enthousiasmant que pendant les années 1930, plus grand que la révolution Reagan --les conservateurs avec les populistes dans un mouvement économique nationaliste".

Il s'en prend aussi à "la bulle des médias (...) symbole ultime de ce qui va mal avec ce pays. C'est juste un groupe de gens qui se parlent à eux-mêmes et qui n'ont aucune idée de ce qui se passe".

"Dick Cheney. Dark Vador. Satan. C'est le pouvoir"
Celui qui est considéré comme l'homme de l'ombre de Donald Trump estime que "l'obscurité, ça a du bon". "Dick Cheney. Dark Vador. Satan. C'est le pouvoir. Ca nous aide seulement quand ils (la gauche et les médias, ndlr) se trompent. Quand ils sont aveugles à propos de qui on est et ce que nous faisons".

Sa nomination au sommet de l'Etat fédéral a été dénoncée par les associations antiracisme et des démocrates, qui ont rappelé les innombrables articles incendiaires publiés sur Breitbart à caractère antisémite, alimentant la nostalgie pour le drapeau confédéré,- emblème historique récupéré par ceux qui continuent de professer la suprématie des Blancs -, ou dénonçant l'immigration et le multiculturalisme.

Source : 7sur7.be

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