04.11.2016 - Allégations de fraude impliquant des collecteurs de fonds du PLQ

Exclusif - Ce serait la plus importante fraude dans une société d’État au Québec et peut-être même au pays. Des collecteurs de fonds du Parti libéral et l’ex-pdg de la Société immobilière du Québec (SIQ) se seraient partagé d’importantes sommes d’argent lors de transactions immobilières.

La SIQ est peu connue, mais elle brasse de grosses affaires. Elle gère tous les bureaux du gouvernement du Québec à l'exception des réseaux de la santé et de l’éducation.

C’est-à-dire plus d’un million de mètres carrés d’espace… ou l’équivalent de 50 fois la superficie du Stade olympique.

Radio-Canada a appris que Marc-André Fortier, pdg de la SIQ de 2003 à 2008, et les collecteurs de fonds libéraux William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau se seraient partagé près de 2 millions de dollars dans le cadre de prolongation de baux.

Plusieurs documents obtenus lors de notre enquête démontrent que la SIQ opte la plupart du temps pour des baux de 10 ans et moins.

Pourtant, en 2004, la société d’État a signé un bail de 17 ans pour la location de presque tous les étages du plus important édifice de la place D’Youville, à Québec.

Deux mois plus tard, le gestionnaire de l’immeuble aurait donné l’ordre de virer 1,25 million de dollars d’une banque du Liechtenstein à un compte en Suisse.

La majorité de cette somme aurait ensuite pris le chemin de quatre comptes aux Bahamas.

Le manège se serait répété en 2006 lorsque la SIQ a signé des baux de 20 et 25 ans pour deux autres immeubles à Québec.

Cette fois, le gestionnaire aurait versé 2,1 millions de dollars à un consultant en immobilier. L'argent aurait ensuite transité de Montréal vers une banque en Belgique et dans plusieurs autres comptes en Suisse.

Au bout de la chaîne, 902 000 $ auraient été déposés dans un compte de William Bartlett, qui en plus d’être un collecteur de fonds du PLQ est un ancien vice-président de la SIQ.

Il aurait transféré la moitié de cette somme dans une banque des Bahamas. De là, trois traites bancaires auraient été émises aux noms de Marc-André Fortier (170 000 $), de Charles Rondeau (100 000 $) et de Franco Fava (100 000 $).

Les gestionnaires d’immeubles nous ont dit ne pas savoir qui a bénéficié ultimement des sommes d’argent.

 

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