31.10.2016 - Bon Grey, mal Grey

Il paraît qu’à l’occasion d’un interrogatoire, deux policiers s’arrogent des rôles différents. L’un se veut intimidant et au verbe accusateur. L’autre, plutôt débonnaire et protecteur. De là l’expression Bon Cop, Bad Cop !

Tout entier consacré à la mise en valeur de sa propre personne, Me Julius Grey recherche constamment le moyen de se présenter dans une posture idéologique et intellectuelle susceptible d’amener quiconque ne prête pas suffisamment attention à ses arguments à conclure que voilà, en effet, un homme de progrès, grand défenseur des causes nobles et justes.

Mais il faut y regarder de plus près. On constate alors, au contraire, que le Maître en question est passé… maître dans l’art de flasher à gauche pour mieux tourner à droite. On ne peut alors que s’écrier, comme Madame Roland avant d’être guillotinée : Ô Liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !

Car le Maître n’en a que pour cela, la liberté. Une liberté qui ne peut se concevoir qu’individuelle et qui doit se traduire en droits, encore là individuels. Une espèce de liberté menacée, on s’en serait douté, par des droits collectifs qui ont l’heur de provoquer chez lui des poussées d’urticaire. Il s’en était ouvert il y a plusieurs années dans le Journal de Québec. « Une société où le concept douteux de « droit collectif » non seulement remplace la solidarité entre individus qui était à la base des grandes réformes au 20e siècle, mais obtient une préséance sur les libertés individuelles. Bref, une démocratie totalitaire. » 

Ce contempteur de la Loi 101 devant la Cour suprême a dit de la Charte de la laïcité qu’elle serait pour les musulmans ce que fut Hitler pour les juifs. Rien de moins…

Ce que décrit cet autoproclamé défenseur de la veuve, de l’orphelin et, tout récemment des pittbuls - où il fait cause commune avec une congénère, Me Goldwater -, ce n’est pas la solidarité, c’est la charité, une vertu érigée en système jusqu’au 20e siècle. Or c’est plutôt le concept de justice qui a amené la collectivité à prendre solidairement des mesures pour protéger les moins bien nantis.

Cet avocat qui se dit de gauche a continué de tenir chronique en dépit d’un lock-out qui a sévi durant plus d’un an au Journal de Québec. Il soutenait, contrairement à Lise Payette, qu’il n’avait pas à cesser sa collaboration pour appuyer les travailleurs mis à la rue par Québecor.

 

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Commentaires   

 
0 #1 Alcide 31-10-2016 17:12
Le débonnaire Me Grey est un "faux ami"... Important de les exposer ceux-là.
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