24.10.2016 - Trudeau fils enfirouapé par Obama

Après le déploiement d’un bataillon de 1 000 soldats en Lettonie, le Canada s’apprête à envoyer un contingent militaire en Afrique de l’Ouest, sans que le Parlement ait procédé à un bilan des missions militaires désastreuses en Afghanistan et en Libye.

Dans un autre article, nous présentons le courageux rapport produit par le Comité des affaires étrangères du Parlement britannique sur l’intervention en Libye en 2011. Le Comité, présidé par le député conservateur Crispin Blunt, montre comment cette action de l’OTAN, légitimée par l’ONU, était non-fondée, improvisée et bâclée.

Elle est responsable du saccage du pays le plus prospère d’Afrique, du déplacement de 400 000 personnes sur une population de 6,3 millions d’habitants et donc d’une partie de la crise actuelle des migrants. Elle a aussi entraîné la dissémination de l’arsenal de Kadhafi aux mains des djihadistes du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Ouest.

Le Canada doit porter sa part de responsabilité de cet échec politique et militaire et de cette catastrophe humanitaire. Le général canadien Charles Bouchard était le commandant en chef des opérations militaires de l’OTAN. Le Canada y avait dépêché la frégate NCSM Charlottetown, deux avions de patrouille et sept chasseurs CF-18. La mission a coûté près de 350 millions $ aux contribuables canadiens, les Québécois assumant environ 20 % de la facture.

Si le Parlement britannique, qui sert de modèle au Parlement canadien, a pu procéder à un tel examen d’une décision du gouvernement de David Cameron, la moindre des choses est d’exiger pareille initiative des parlementaires canadiens.

Cela est d’autant plus nécessaire que la mission de « maintien de la paix » que le Canada s’apprête à envoyer en Afrique de l’Ouest devra affronter des milices devenues redoutables après s’être armées à même le pillage des arsenaux de Kadhafi.

L’objectif premier du déploiement de militaires canadiens en Afrique de l’Ouest n’est pas la protection des populations civiles, mais d’assurer la sécurité des sites miniers des entreprises canadiennes, dont les investissements sont parmi les plus importants dans cette région du monde.

« Les minières canadiennes, attirées en Afrique de l’Ouest par la faiblesse des redevances et des gouvernements complaisants, doivent maintenant faire face à un nouveau risque : la menace croissante d’attaques de groupes islamistes radicaux de la région », pouvions-nous lire dans le Globe and Mail du 26 août.

Dans un rapport publié au mois de juin, le FMI déclarait que « les compagnies minières font remarquer qu’elles doivent hausser leurs mesures de sécurité parce qu’elles ne peuvent faire confiance à la police ou à l’armée de ces pays ».

Quelles meilleures mesures de sécurité peuvent-elles espérer pour protéger leurs installations que des troupes fournies gratuitement par le gouvernement de Justin Trudeau, déguisées en « contribution canadienne au maintien de la paix » et coiffer des Casques bleus de l’ONU ?!

Lors de son intervention devant le Parlement canadien, le président Obama a déclaré : « Le Canada doit augmenter sa contribution à l’OTAN ». Il faisait référence au fait que les dépenses militaires canadiennes représentaient 0,98 % du PIB, alors que le Canada, comme tous les pays de l’OTAN, s’étaient engagé à dépenser 2 % du PIB.

Par son intervention, Obama faisait savoir au gouvernement Trudeau qu’il y avait un prix à payer pour le privilège d’être reçu en grande pompe à la Maison Blanche, comme l’ont été Justin et son entourage, et à accueillir le président des États-Unis dans l’enceinte du Parlement canadien.

 

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