Le gouvernement Trudeau a multiplié les promesses à l'égard des Premières Nations en campagne électorale, mais après un an de mandat, a-t-il tenu ses engagements? Pour plusieurs groupes autochtones, les libéraux ne sont pas encore passés de la parole aux actes. Ils organisent aujourd'hui des manifestations un peu partout au pays pour exprimer leur mécontentement.
En campagne électorale, Justin Trudeau a rallié nombre d'Autochtones, un électorat généralement en retrait, en s'engageant à investir des milliards pour garantir aux Premières Nations un meilleur accès à une éducation de qualité, de nouvelles usines de traitement d'eau et des logements.
Un an plus tard, il a donné le feu vert à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, mais a fait volte-face sur d'autres promesses. C'est pourquoi une coalition de groupes autochtones, dont Idle No More et Defenders of the Land, manifestent dans plusieurs grandes villes canadiennes, dont à la place Yonge-Dundas, à Toronto.
Déclaration de l'ONU
La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a promis d'inclure la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones dans les lois canadiennes, mais est rapidement revenue sur sa décision. Le Canada s'est contenté de signer la déclaration, mais sans modifier ses lois.
La déclaration obligerait le gouvernement à consulter les Autochtones avant d'établir des politiques qui les affectent, comme en ce qui a trait à l'exploitation de ressources naturelles. « Les libéraux ont approuvé la construction du barrage C et du terminal Petronas en Colombie-Britannique sans nous consulter et au détriment de nos habitats naturels », explique Russell Diabo.
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