11.10.2014 - 80 djihadistes de retour au Canada

De la centaine de ressortissants canadiens partis grossir les rangs terroristes à l’étranger, 80 sont maintenant de retour au pays. Les services de renseignement canadiens les surveillent. La menace est bien réelle, a prévenu l’espion en chef du Canada, venant ainsi fournir des munitions aux conservateurs qui se préparent à présenter de nouvelles mesures antiterroristes.

Ces dizaines d’individus ne sont pas tous des « combattants endurcis » revenus d’Irak ou de Syrie, a précisé le directeur du Service canadien de renseignement et sécurité (SCRS) Michel Coulombe. Ils peuvent être de retour d’Afghanistan, du Yémen ou du Maghreb après y avoir participé au financement ou aux efforts de propagande d’organisations terroristes. « Tous pourraient potentiellement poser une menace. Indéniablement », a-t-il tranché mercredi.

Le SCRS sait qu’entre 130 et 145 Canadiens sont à l’étranger pour participer à des activités terroristes. Mais ce chiffre ne compte que les cas confirmés par le SCRS.« D’ici à ce que je quitte cette pièce, il aura changé », a reconnu M. Coulombe, qui était en comité parlementaire pour dresser le portrait de la menace terroriste au pays.« Y a-t-il [des cas] dont nous ne sommes pas au courant ? Probablement », a-t-il avoué. Divers médias ont plutôt fait état de 300 militants canadiens partis se battre au Moyen-Orient.

Mais M. Coulombe ne veut pas être « alarmiste ». Le SCRS n’a pas d’information le portant à croire qu’une attaque est imminente. « Mais nous devons être vigilants », car le danger guette les Canadiens à l’étranger et au pays. Il y a deux semaines, le groupe État islamique (EI) lançait un appel aux musulmans les sommant de tuer « un incroyant » de tout pays entré en guerre contre l’EI, que ce soit dans la région ou sur le sol de ces États occidentaux.

Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a refusé d’indiquer combien des 80 individus revenus au pays font l’objet d’accusations ou se sont fait saisir leur passeport.« Pour porter des accusations, des preuves sont bâties afin qu’elles puissent être présentées devant les tribunaux. C’est ce qui est en train de se produire », a simplement dit le ministre. « Nous savons où ils sont », a prévenu M. Coulombe.

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