Il y a des quartiers chinois, indien, italien et grec, mais pas de quartier français à Toronto. Pourtant, la population francophone dans la métropole ontarienne ne cesse de grandir. Un Acadien d'origine établi à Toronto espère changer les choses.
Un reportage de Laurence Martin et de Valérie Ouellet
Sean O'Connell habite La Vallée, un petit quartier méconnu près de la rivière Humber, dans l'ouest de Toronto.
Selon lui, le quartier a tout pour plaire : la tranquillité, la nature mais aussi la proximité avec certains services en français, comme des écoles à quelques minutes en voiture.
Surtout, il a une valeur historique importante pour les Franco-Ontariens : l'explorateur Étienne Brûlé y serait passé en 1615.
Sean O'Connell a créé une page Facebook pour encourager les francophones à s'y établir. Il a aussi contacté des organismes d'accueil des immigrants pour qu'ils parlent de son quartier aux nouveaux arrivants francophones.
L'idée d'un quartier français ou francophone n'est pas nouvelle à Toronto. Dans le passé, c'était plutôt un quartier à l'est du centre-ville qui était évoqué.
Il est originaire de Nigadoo, dans le nord du Nouveau-Brunswick, et aimerait recréer le même esprit de communauté dans son quartier torontois.
Il a encore du pain sur la planche car selon Statistique Canada, moins d'un pourcent des résidents du quartier disaient parler français régulièrement à la maison, lors du dernier recensement de 2011.
Source : Radio Canada