30.03.2016 - Les deux visages climatiques de Justin Trudeau

À la fin de l’automne dernier, je participais à la Conférence de Paris sur le climat. Les scientifiques et dirigeants du monde entier s’y sont entendus sur la nécessité d’agir énergiquement et immédiatement pour endiguer les changements climatiques.

Parmi ceux-ci se trouvaient le premier ministre canadien Justin Trudeau, de même que la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna. Cette dernière expliquait que « les changements climatiques sont indéniables et nous n’avons plus le temps d’en débattre. Il est urgent pour nous de relever ce défi ».

M. Trudeau, quant à lui, déclarait que « le Canada peut faire davantage pour s'attaquer au problème mondial que représentent les changements climatiques, et il agira en ce sens. Nous le ferons parce que la science est incontestable et qu'elle nous dit que les changements qui ont commencé à toucher notre planète auront de profondes répercussions sur notre avenir ».

Quelle ne fut donc pas ma surprise, revenue dans ma circonscription de Repentigny, de constater que ce même gouvernement avait l’intention d’aller de l’avant dans le dossier de l’oléoduc Énergie Est. Pourtant, n’est-il pas contradictoire de lutter contre les changements climatiques en encourageant une hausse de 40 % de la production d’une des industries les plus polluantes au monde?

Le Québec fait partie de ces États qui font de vrais efforts dans la lutte aux changements climatiques. Avec notre bourse du carbone, cofondée avec la Californie, avec nos industries innovantes et le virage vers les énergies vertes que nous prenions, dès les années 60, en misant sur notre hydro-électricité, nous avons déjà (heureusement!) les deux pieds dans le 21e siècle.

Pas étonnant, donc, que bon nombre de Québécoises, de Québécois, de communautés des Premières Nations et d’organisations d’ici s’opposent au passage du pipeline Énergie Est sur notre territoire.

Pas étonnant que l’on ait des craintes lorsqu’on apprend qu’en plus du pétrole bitumineux de l’Ouest, l’oléoduc servira à faire transiter le pétrole de schiste hautement inflammable du Dakota du Nord.

Pas étonnant que l’on s’interroge sur la validité d’un tel projet alors que son promoteur, TransCanada, a démontré devant le BAPE qu’il n’avait pas la moindre idée des impacts concrets d’un déversement dans un cours d’eau.

 

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