17.01.2016 - Le Canada va tripler ses forces spéciales en Irak

Le gouvernement du Canada a annoncé lundi dernier qu’il allait tripler le nombre de soldats des forces spéciales dans le nord de l’Irak qui aident les milices kurdes au front à combattre l’État islamique. Il va aussi augmenter d’un tiers le nombre total de soldats canadiens dans la région, le portant à 830.

Ces décisions font partie d’un plan plus vaste qui vise à développer le rôle du Canada dans la guerre au Moyen-Orient, tout en respectant la promesse électorale des libéraux de retirer les six chasseurs CF-18 qui bombardent l’Irak et la Syrie depuis l’automne 2014.

Lors d’une conférence de presse, le premier ministre Justin Trudeau a insisté sur le fait que la mission du Canada au Moyen-Orient avait été revue en collaboration étroite avec ses alliés, surtout les États-Unis.

Cette mission revue comprend le déploiement de 230 soldats supplémentaires dans les pays voisins de la Jordanie et du Liban pour le «renforcement des capacités», ainsi que la poursuite du déploiement de deux avions de surveillance et un avion de ravitaillement pour aider au bombardement de cibles de l’État islamique en Irak et en Syrie. Le Canada va aussi déployer une équipe d’officiers supérieurs au centre de commande de la coalition de guerre américaine pour aider à coordonner la guerre aérienne, fournir des renseignements et une équipe de conseillers militaires au gouvernement irakien, et contribuer 1,6 milliard de dollars en aide humanitaire et infrastructures au cours des trois prochaines années. Ce dernier montant comporte de l’aide à long terme et du soutien pour les réfugiés d’une valeur de 880 millions de dollars qui avaient déjà été annoncés.

Trudeau et le ministre de la Défense Harjit Sajjan, qui étaient accompagnés du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion et de la ministre du Développement Marie-Claude Bibeau, ont avancé que le Canada allait augmenter et mieux cibler sa contribution à l’effort de guerre. Ils tentaient ainsi par leurs commentaires de s’opposer aux critiques venant des conservateurs et de sections de l’élite dirigeante que le retrait des CF-18 va affaiblir la position d’Ottawa auprès de Washington et sa position dans la course impérialiste à la partition du Moyen-Orient.

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