23.01.2016 - La vie, à 20 dollars le baril

La chute du prix du baril de pétrole et celle du dollar canadien ont des conséquences qui se font sentir bien au-delà de l’Alberta.

Il y a quelques années, quand Michael Steele, pilier du parti républicain, a exhorté les pétrolières à tout mettre en œuvre pour trouver du pétrole dans le sous-sol des États-Unis — afin de donner au pays son indépendance énergétique —, il ne croyait pas qu’elles l’écouteraient à ce point. Elles ont foré les champs pétrolifères du Texas, du Dakota du Nord, du Colorado, et ont planté leurs derricks dans tous les recoins possibles. Et une mer de pétrole a fini par jaillir. Au point de provoquer la plus importante révolution énergétique des dernières décennies. En 40 ans, la production n’a jamais été aussi forte, les réserves aussi élevées… et les prix aussi bas. À la mi-janvier, le prix du baril est même descendu sous la barre des 30 dollars américains, du jamais-vu en 12 ans.

Depuis, les prévisions des analystes sont toutes plus alarmistes les unes que les autres. Goldman Sachs, le Fonds monétaire international, Morgan Stanley ont tour à tour prédit des prix de plus en plus bas, à 25 voire 20 dollars américains.

Pour l’analyste financier et auteur américain Gary Shilling, la planète pétrole est plongée dans une lutte à finir : qui, parmi les pays producteurs, réussira à tenir le plus longtemps avec des prix aussi faibles.

Et coincé au milieu des hostilités : le Canada. Alors que tous croyaient que seules les provinces productrices de pétrole — Alberta, Saskatchewan et Terre-Neuve —seraient touchées par la débâcle, des signes montrent que c’est l’ensemble du pays qui commence à souffrir. À la mi-janvier, Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada, a rappelé aux Canadiens l’ampleur du drame qui se dessine. La chute du cours du pétrole se traduira par un manque à gagner de 50 milliards de dollars dans le revenu national du pays. C’est l’équivalent de 1500 dollars par Canadien. Hommes, femmes et enfants confondus.

Cela dit, la situation actuelle ne fait pas que des malheureux. D’aucuns estiment que la dégringolade des prix de l’or noir jumelée avec la faiblesse du dollar canadien vont permettre aux exportations du secteur manufacturier (hors pétrole) de connaître de nouveaux sommets.

Alors, bon ou mauvais, le pétrole pas cher? Qui gagne et qui perd?

 

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