L’instauration d’un registre des armes à feu propre au Québec ne fait pas l’unanimité. Ceux qui détiennent leur permis prétendent que les lois en vigueur ici n’ont rien à voir avec celles en place aux États-Unis.
Au Salon de l’Arme et du Militaria de Longueuil, les partisans d’un registre des armes à feu propre à la province sont peu nombreux.
«Si l'on dépense des dizaines de millions pour un registre, on coupe ailleurs comme dans la Santé ou dans l’Éducation, mais le registre n’a pas prouvé à l’heure actuelle qu’il limitait les homicides perpétrés à l’aide d’armes à feu», plaide à ce sujet Mario Raymond, un policier à la retraite de la Ville de Laval.
Le gouvernement du Québec a effectivement déposé en début décembre un projet de loi sur la création d’un registre pour les armes d’épaule. Les coûts sont estimés à entre 15 M$ et 20 M$, selon Philippe Couillard.
Tests, vérifications des antécédents, inscription à un club de tir: les mesures en place au Québec sont déjà suffisamment restrictives, avancent ceux qui ont un permis.
Aux États-Unis, on ne vérifie pas systématiquement les antécédents et tous les vendeurs d’armes ne sont pas tenus d’avoir un permis. Ce sont entre autres ces aspects de la législation que souhaite modifier Barack Obama.
Préjugés persistants
Au Québec, ils sont plus de 500 000 personnes à détenir un permis d’arme à feu, mais le sujet demeure délicat et les préjugés sont nombreux.
«On se fait regarder étrangement, confesse une jeune visiteuse. Mes amis ne comprennent pas vraiment ça.»
Source : TVA Nouvelles