Les Premières Nations de la Manitoba Keewatinowi Okimakanak (MKO) menacent de poursuivre le gouvernement fédéral, car le manque d'accès à l'eau potable dans leurs communautés enfreint, selon eux, la Charte canadienne des droits et libertés.
La grande chef de la MKO, Sheila North Wilson, dit que le manque d'accès à l'eau potable a des effets néfastes sur les communautés, notamment au niveau de leur santé mentale et physique. « De l'eau potable pour nos Premières Nations : c'est notre but ultime », affirme-t-elle.
La grande chef compte appuyer la poursuite sur les articles 7 et 15 de la Charte canadienne des droits et libertés, soit le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne, et le droit à l'égalité devant la loi.
Sans eau potable depuis des décennies
À tout moment, un avis sur l'eau potable est en vigueur dans environ 150 Premières Nations au Canada. Certaines d'entre elles n'ont pas accès à de l'eau potable depuis plus de 20 ans.
Selon les dernières données publiées par Santé Canada, six Premières Nations au Manitoba font actuellement l'objet d'un avis de faire bouillir l'eau.
Mme North Wilson rappelle qu'un autre problème s'ajoute à celui de la salubrité de l'eau : dans quatre Premières Nations de la région d'Island Lake, il n'y a même pas de système pour alimenter les résidences en eau.
Mme North Wilson espère toutefois qu'elle n'aura pas à recourir aux tribunaux pour que les communautés qu'elle représente aient accès à de l'eau potable. « Avec les promesses faites par le nouveau gouvernement libéral, nous pensons que ça n'ira pas jusque là », dit-elle.
Source : Radio Canada