15.11.2015 - Baptême de feu pour la première sortie internationale de Justine !

Le moins que l’on puisse dire c’est que les premiers jours de Justin Trudeau en tant que Premier ministre du Canada ne sont pas de tout repos. Son baptême commence vraiment alors qu’il doit désormais faire face à une crise internationale majeure et ses conséquences, notamment sur ses propres choix.

À peine arrivé en Turquie, où il participe à son premier sommet du G-20, le premier ministre fait face à un choix qui s’avérera déterminant pour la trace qu’il laissera dans l’histoire de son mandat.

Les attaques de Paris de vendredi soir, qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés, éclipsent désormais l’agenda prévu du G-20. M. Trudeau souhaitait pouvoir débuter son mandat en insistant sur l’économie et la croissance, mais aussi les infrastructures.

Désormais, les discussions vont tourner autour du terrorisme et des réfugiés fuyant les combats.

Le Premier ministre canadien fera sûrement face à une série d’interrogations de la part de ses alliés, alors qu’il a d’ores et déjà indiqué vouloir se retirer de la mission de combat. Il y a actuellement six CF-18 qui mènent des opérations en Irak et en Syrie contre le groupe armé État islamique.

Un haut fonctionnaire a déclaré à la presse canadienne sous couvert d’anonymat que le gouvernement prévoyait toujours retirer les avions de chasse de l’Opération IMPACT. Il a toutefois préciser que les efforts se recentreraient sur la formation des troupes locales au sol.

«Si on réinvestit nos efforts dans l’entraînement des combattants locaux, dans l’assistance qu’on peut donner pour la gouvernance de l’Irak, pour les forces policières, pour l’aide humanitaire, on va être un partenaire plus efficace dans la coalition que d’investir tant d’efforts et tant d’argent pour aboutir à 2% seulement des forces de frappe aériennes», a dit le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, lors d’une entrevue avec Radio-Canada.

L’ex ministre de la Défense nationale, Jason Kenney, évoquant la déclaration du président français François Hollande à l’effet que la France a été victime d’un «acte de guerre», estime que le Canada devrait soutenir son allié en vertu de l’Article 5 de l’OTAN, même si la France ne l’invoque pas.

L’Article 5 est à la base d’un principe fondamental de l’OTAN. Il prévoit que si un Allié est victime d’une attaque armée, chacun des autres membres de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée contre l’ensemble des membres et prendra les mesures qu’il juge nécessaires pour apporter une assistance à l’Allié attaqué. C’est le principe de la défense collective.

Justin Trudeau participera à une série de réunions bilatérales au cours des deux prochains jours. Il rencontrera dimanche le président mexicain et son homologue indonésien. Puis, lundi, il rencontrera le premier ministre italien, la chancelière allemande ainsi que les présidents chinois et turc.

 

Source : 45e Nord

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