29.10.2015 - Le Québec était prêt à faire l'indépendance

[Note du Bonnet : quand Québécor fait son travail correctement, il faut bien le reconnaître et le saluer !]

Le Québec était prêt à devenir indépendant si le Oui l’avait emporté le soir du 30 octobre 1995.

 

Pour parer à tout risque de turbulences financières, le gouvernement Parizeau avait emprunté tout l’argent dont le Québec aurait besoin, en plus des impôts et des taxes, pour les deux années à venir. «Les coffres étaient pleins, confirme l’ex-conseiller du premier ministre Jacques Parizeau, Jean-François Lisée. Ni Wall Street ni Bay Street ne pouvaient exercer de pression sur le Québec souverain la première année.» La prestation de services publics (santé, éducation et sécurité) était assurée.

 

Le gouvernement, Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et placement disposaient de réserves liquides de 17 milliards de dollars. De plus, la Banque Nationale, la Banque Laurentienne et le Mouve­ment Desjardins avaient pour leur part accumulé 20 milliards de dollars. Québec souhaitait ainsi se prémunir contre des retraits bancaires massifs de citoyens paniqués et entreprendre les négociations avec le Canada en ayant les reins solides. On avait baptisé l’opération «Plan O».

 


Diplomatie

 

La première étape à franchir pour un Québec souverain était d’obtenir une reconnaissance de la part des autres pays. «Quelques jours avant le référendum, le gouvernement français avait soumis au gouvernement du Québec ce que serait la réaction du gouvernement français advenant un Oui», raconte l’ancien chef de cabinet de Jacques Parizeau, Jean Royer.

Selon M. Royer, la France allait déclarer qu’elle reconnaissait le résultat du référendum si le Oui l’emportait.

À titre de vice-premier ministre et de ministre des Relations internationales, Bernard Landry se chargeait, dans la première année du gouvernement Parizeau, de parcourir l’Amérique latine. «Je les ai pratiquement tous rencontrés. [...] Ils comprenaient très bien et la plupart nous ont laissé entendre qu’ils reconnaîtraient le Québec comme ils avaient reconnu d’autres pays indépendants auparavant», témoigne M. Landry.


Priorité référendaire

Dès la prise du pouvoir par le Parti québécois en septembre 1994, Jacques Parizeau avait fait appel à Louis Bernard pour agir comme secrétaire général du conseil exécutif pendant un an. «M. Parizeau m’avait demandé de travailler avec lui pour mettre en place la machine gouvernementale. Il a dit: “Moi, je m’occupe de mon référendum. Je n’aurai pas le temps pour prendre le contrôle de la machine”», raconte M. Bernard­ en entrevue.

«Avant de prendre le pouvoir, M. Parizeau, comme chef du mouvement souverainiste, a consacré son temps à imaginer, concevoir ce que sera la réalité d’un Québec souverain», raconte Jean Royer.

 

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