01.10.2015 - Partenariat transpacifique : les craintes de la relève en agriculture

Pendant que 12 pays, dont le Canada, tentent de conclure un accord de partenariat transpacifique cette semaine à Atlanta, des producteurs de lait craignent la possibilité de changements dans leur industrie.

 

Justin Gaudet s'imagine mal vivre loin de la ferme. Il a grandi dans ce décor, dans la région de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, et il voudrait bien prendre la relève de l'entreprise familiale, mais le contexte actuel de l'industrie l'inquiète.

 

« C'est beaucoup d'incertitude. On ne peut pas planifier nos affaires tout de suite parce qu'on attend toujours de savoir... On n'entend pas beaucoup du côté du gouvernement. » — Justin Gaudet, agriculteur

 

Le Canada, comme 11 autres pays, tente de conclure un accord qui pourrait avoir des conséquences pour les producteurs. Selon les informations de CBC, le pays serait prêt à accepter plus de produits laitiers des États-Unis, dans le cadre de ces discussions. L'information a été vite démentie par le ministre d'État à l'Agriculture, mais le sujet soulève tout de même des inquiétudes.

 

« Aux États-Unis, il y a des fermes laitières qui ont plus de vaches sur une ferme qu'on en a sur tout le Nouveau-Brunswick ou la Nouvelle-Écosse », souligne Justin Gaudet.

 

Les produits américains pourraient inonder le marché et faire baisser les prix offerts aux producteurs, craint Justin Gaudet. « Si tu ne peux pas payer tes factures et l'argent n'entre pas, il y a plusieurs fermes qui ne vont pas être rentables et qui n'auront pas de choix de fermer leurs portes », dit-il.

 

« Du jour au lendemain, si on ouvre la frontière à la production américaine, c'est certain que notre filière laitière n'est pas en mesure de compétitionner. » — Sylvain Charlebois, chercheur en distribution et politiques agroalimentaires

 

M. Charlebois croit que l'industrie devra revoir ses méthodes pour être plus concurrentielle, surtout si le pays ouvre ses frontières avec un nouveau traité de libre-échange. « Il va falloir justement mieux outiller les producteurs de lait à long terme, et oublier le soutien d'une agriculture de soutien comme on le voit actuellement », dit-il.

 

À moyen terme, la ferme de Justin Gaudet aura besoin d'importants investissements. Le jeune producteur ne veut pas investir sans savoir si son rêve sera rentable. « C'est difficile de faire des prévisions financières, aller à la banque et dire: "Je fais vraiment confiance à mon industrie, prêtez-moi de l'argent" », explique le jeune homme.

 

Mais il ne veut pas non plus penser à ce qui arrivera s'il doit tout abandonner pour trouver un autre travail.

D'après un reportage de Julie-Anne Lapointe

 

Source : Radio Canada

 

Commentaires   

 
0 #1 Mike Deschamps 01-10-2015 08:01
Il faut proteger l'agriculture au Québec...Pas besoin de manger la merde des ricains. On en a assez avec la notre.
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