Québec va raser des vestiges du début de la Nouvelle-France pour continuer les travaux
Québec a dépensé 1,6 M$ pour déterrer, sous l’échangeur Turcot, un important site archéologique qu’il va finalement raser pour construire un collecteur d’eau, a appris Le Journal.
«C’est méprisant pour les gens du quartier et pour l’histoire du Québec, que le ministère des Transports ne veuille pas préserver un site historique aussi important», déclare Guy Giasson, président de la Société historique Saint-Henri (SHSH).
Celui-ci s’insurge contre la décision de Transports Québec, d’ensevelir le site de l’ancien village des tanneries découvert il y a près d’un an afin de construire un nouveau collecteur d’eau potable.
Il était encore plus furieux lorsque Le Journal lui a appris que le ministère des Transports avait octroyé six contrats d’une valeur totale de plus de 1,6 M$ pour faire des fouilles archéologiques autour de Turcot depuis 2008. Le village des tanneries en est la première découverte majeure.
«C’est insensé de dépenser plus d’un million pour ensuite recouvrir le site et le faire disparaître. On demande que ce soit préservé et mis en valeur, quitte à changer le tracé de l’échangeur Turcot», martèle M. Giasson.
Aucune autre solution
Pour sa part, Transports Québec défend son choix de raser ces vestiges de plus de 300 ans en indiquant que chaque découverte sera modélisée en 3D et photographiée. Certains artéfacts seront aussi conservés.
Il aurait d’ailleurs été impossible de modifier le plan des travaux pour garder le village des tanneries en place, car il se trouve à un carrefour routier important.
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