06.09.2014 - L'exploitation des filles dans les gangs, vue de l'intérieur

Un ancien membre d'un gang de rue de Winnipeg témoigne du traitement que réservent parfois les gangs aux jeunes filles vulnérables en fugue comme Tina Fontaine.

Ian McKinney raconte avoir grandi au milieu des gangs, un style de vie qui l'a d'ailleurs mené en prison. Aujourd'hui, il est quadriplégique à cause de son implication dans les gangs de rue, ayant été atteint par un tireur en voiture l'hiver dernier. Selon le jeune homme de 24 ans, les gangs utilisent les jeunes fugueuses et abusent d'elles. « C'est une marque de commerce », lance-t-il.

Ses dires sont appuyés par ceux d'un autre ancien membre de gang, James Lathlin. Âgé de 37 ans, il prédit aux jeunes fugueuses un sort peu reluisant. « Peu importe qui tu es; si tu es dans la rue à 1 h du matin et tu n'as pas dit à qui que ce soit où tu te trouves, on va te faire du mal », prévient-il.

Les statistiques vont dans le sens de ce que confient les deux hommes. D'après un récent rapport de la Gendarmerie royale du Canada, Winnipeg a la présence « la plus visible » de filles exploitées sexuellement au pays. Un bon nombre d'entre elles le sont par des gangs, ajoute Diane Redsky, qui dirige le Groupe de travail sur la traite des femmes et des filles, de la Fondation canadienne des femmes.

Autre statistique inquiétante, au moins 90 % de ces jeunes filles sont, comme Tina Fontaine, Autochtones.

Tant Ian McKinney que James Lathlin et Diane Redsky disent que les jeunes exploitées sont souvent à la recherche d'affection. « Elles cherchent de l'amour, une famille », évoque Ian McKinney. Cependant, James Lathlin souligne « qu'il n'y a pas de lune de miel. Ce n'est pas comme dans les films. C'est violent et dysfonctionnel dès le départ. »

Source : radio-canada.ca

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