Les services secrets canadiens disposent à l'étranger de 25 stations d'interception des échanges sur internet et Ottawa a récemment déboursé 21 millions de dollars pour les rénover, selon un document confidentiel publié lundi soir par le groupe de pirates informatiques Anonymous.
Mardi, le gouvernement fédéral s'est fait avare de commentaires au sujet de ce bris de sécurité apparent impliquant de l'information classifiée. Le document en question serait une note de service du Conseil du Trésor sur le financement des capacités de communications du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) à l'étranger a été mis en ligne.
Jeremy Laurin, un porte-parole du ministre de la Sécurité publique Steven Blaney, n'avait pas de commentaire à formuler dans l'immédiat. Plus tôt lundi, M. Laurin a dit que les autorités surveillaient de près la situation.
Dans un message vidéo qui accompagnait le document, Anonymous a dénoncé qu'un de leur partisan ait récemment été abattu lors d'une confrontation avec la GRC en Colombie-Britannique.
Une importante fuite
Cette fuite d'informations sensibles a été révélée mardi par le National Post et a déclenché une enquête de la Gendarmerie royale ainsi que du Centre de la sécurité des télécommunications (CST, équivalent canadien de la NSA), selon la télévision publique CBC.
Portant la classification "secret", ce rapport du SCRS est daté du 6 février 2014 et fait le point sur "la sécurisation des infrastructures réseaux du Service dans ses stations à l'étranger", est-il indiqué dans le document consulté par l'AFP.
Le SCRS y déplore un "processus de traitement des données inefficace et laborieux" dont les "retards nuisent à l'efficacité du Service et mettent en danger ses agents".
Faute de logiciels modernes, les analystes travaillant au siège du service de renseignement, à Ottawa, "doivent examiner manuellement le grand volume d'informations reçues", souligne cette note.
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