10.07.2015 - Crash boursier en Chine, une ombre sur le modèle chinois

La crise grecque n'a que peu secoué les marchés boursiers occidentaux, les spéculateurs étant jusqu'à ce jour convaincus que les gouvernements prendraient les mesures nécessaires pour éviter qu'un éventuel défaut grecque sur la dette ne se répercute sur l'ensemble du marché. Seule une faible baisse a été enregistrée. Ce n'est pas le cas depuis plusieurs jours en Chine.

La bourse de Shanghai, qui est le plus grand centre financier pour l'ensemble de la Chine, a enregistré depuis plusieurs jours des baisses importants. Certains pessimistes y voient les prémisses d'un véritable effondrement, les mesures prises par les autorités chinoises en réaction n'ayant eu guère d'effets jusqu'à présent.

 

Le gouvernement avait demandé à la Banque chinoise de fournir une quantité illimitée de devises pour encourager les investisseurs à se procurer des actions, dans une démarche proche de celle pratiquée plusieurs fois par la Fed américaine (et fort critiqués à l'époque à Pékin) sous le nom de « quantitative easing ». Mais cela n'a pas permis de faire remonter la capitalisation boursière, qui avait perdu 3.000 milliards de dollars le mois précédent. Les deux index déterminants, Shanghai Composite Index et Shenzen Index n'ont depuis enregistré qu'une remontée insignifiante.

 

D'autres mesures plus techniques décidées par le gouvernement n'ont pas eu davantage d'effets, notamment l'injonction donnée au massif fonds de pension gouvernemental d'acheter et non de vendre. Sans effets non plus les déclarations de la presse officielle, notamment le Quotidien du Peuple (People's Daily) selon lesquelles le Parti communiste chinois (CCP) s'était déclaré confiant sur le fait que les marchés demeureraient stables et sains.

Nouvelles classes moyennes

 

La crainte non clairement avouée des autorités est que la crise ne s'étende à l'ensemble de l'économie, déjà très ébranlée depuis quelques mois. La croissance, selon les chiffres officiels (d'ailleurs peu fiables) ne devrait pas atteindre 7% dans l'année, voire ne pas dépasser 4%. La cause de cette véritable dépression a été attribuée à la décision prise les années précédentes par le Parti de pousser les nouvelles classes moyennes à entrer en bourse, afin d'améliorer leurs revenus. Il s'agissait de trouver une nouvelle source de croissance, alors que les investissements dans l'immobilier décidés après la crise de 2008/2009 se heurtait à un grand nombre de logements invendus et que le niveau excessif de l'endettement des collectivités locales générait une inquiétude générale.

 

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