Les manifestants estiment que le bilinguisme officiel coûte cher à la province, en particulier la dualité en éducation, et qu'il prive bien des unilingues anglophones de possibilités d'emplois dans le secteur public.
La manifestation était organisée par le groupe Equal Rights for New Brunswick Anglophones, suivi par plus de 3500 personnes sur le réseau social Facebook.
Ce groupe demande notamment qu'on mette fin à la « surreprésentation » des francophones dans la fonction publique provinciale, qu'on crée un poste de commissaire à la langue anglaise et des programmes d'emplois pour les chômeurs anglophones.
Les organisateurs affirment que la manifestation n'est pas dirigée contre les Acadiens comme peuple.« On doit arrêter de s'excuser d'être anglophones », a déclaré Barry Irvine, l'un des organisateurs.
Le chef de l'Alliance des gens du N.-B., un parti politique, a pris la parole devant les manifestants. Kris Austin a conclu son discours en les incitant à « poursuivre [leur] juste combat ». Les manifestants l'ont applaudi.
Des arguments contestés
La manifestation a eu certains échos dans l'enceinte de l'Assemblée. Le ministre des Finances Roger Melanson, par exemple, a insisté sur les avantages du bilinguisme, mais sans commenter directement la manifestation à l'extérieur.
« C'est clair qu'au Nouveau-Brunswick, pour moi et pour les gens au Nouveau-Brunswick, notre province est bilingue. C'est un acquis. C'est une valeur fondamentale. Je dirais même que c'est un avantage d'avoir l'opportunité d'avoir une deuxième langue », a déclaré Roger Melanson.
Le chef du Parti vert se dit surpris que se tienne une manifestation contre le bilinguisme. David Cood croit que le bilinguisme devient un bouc émissaire en cette période de difficultés financières.
« Nous sommes une province bilingue, nous sommes une province avec des droits pour les anglophones, pour les francophones et ça marche », estime M. Coon.
Mais, le chef de l'Opposition officielle, Bruce Fitch, a été beaucoup plus nuancé dans ses propos.
Il y a également eu plusieurs commentaires dans les médias sociaux contre les prises de position des manifestants.
Source : radio-canada.ca