28.04.2015 - La banque asiatique qui fait trembler Wall Street

Article rédigé par Karel Vereycken : Rédacteur et directeur de publication de Nouvelle Solidarité, le bimensuel de S&P. Anti-malthusien, il réclame une camisole pour la finance folle (Glass-Steagall Act), défend une nouvelle révolution verte contre la famine et promeut les grands travaux, les arts et la science : exploration spatiale, nucléaire du futur (neutrons rapides, thorium, fusion) et transports efficaces (fluvial, aérotrain, naviplanes). Fondateur du parti politique belge Agora Erasmus.

 

 

« Un camouflet. (…) Pour le président Obama, qui a fait de l’Asie-Pacifique un pivot de sa politique étrangère, cela équivaut à une déclaration de guerre (…) un petit Pearl Harbour pour Washington ». (Le Figaro Magazine). Les mots ne manquent pas pour qualifier la décision historique annoncée le 17 mars par la France, l’Allemagne et l’Italie, devancées à la dernière minute par le Royaume-Uni : adhérer en tant que membre fondateur à la nouvelle Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure (BAII en français, AIIB en anglais). « On n’est jamais aussi bien trahis que par les siens », écrit le Figaro Magazine en commentant la décision anglaise.

 

A la Maison-Blanche, c’est la stupeur. « Les États-Unis ont été totalement pris au dépourvu par le flot de pays qui se bousculent pour rejoindre la BAII », assure à l’AFP Eswar Prasad, ancien directeur du département Chine au FMI.

 

Car, en plus de ses alliés européens, ce sont aussi d’autres partenaires de Washington qui ont des liens commerciaux importants avec la Chine, comme la Corée du Sud et l’Australie, qui songent à rejoindre la BAII, sans oublier l’Autriche et deux places financières de premier ordre, le Luxembourg et la Suisse.

 

Les critiques fusent de toutes parts contre Obama, qui a totalement ignoré la main tendue de la Chine, quand son Président Xi Jinping avait solennellement invité les États-Unis à participer au grand projet de Nouvelle route de la soie et à la fondation de la BAII (lors du sommet de l’APEC en novembre dernier).

 

Pire, en coulisses, il a mené un lobbying d’enfer contre cette nouvelle banque, accusée par avance de vouloir saper les standards internationaux sur le développement. « Va-t-elle protéger les droits des travailleurs ? L’environnement ? Va-t-elle faire face à la corruption ? », s’est interrogé hypocritement le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew, alors le gouvernement américain ferme systématiquement les yeux sur les activités criminelles de banques multirécidivistes comme HSBC.


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