mardi, 24 mars 2020 14:20

Si la chloroquine est efficace, a-t-on besoin d’un vaccin ?

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Réjean DeGaules

Mi-février, des chercheurs chinois ont affirmé avoir eu des résultats positifs avec des essais cliniques portant sur une centaine de malades du Covid-19 dans une dizaine d’hôpitaux.Le docteur Raoult a relayé ses résultats en France. Ce qui n’a pas fait l’unanimité. Depuis, le docteur Raoult défend rigoureusement, à partir de vidéos reprises partout sur la toile, le dépistage de masse, l’isolement qu’en cas de dépistage positif ainsi que l’octroi de ce médicament qu’est chloroquine. Ce traitement serait curatif et peut-être même préventif.. La Food and Drug Administration des États-Unis a adopté l’idée du Docteur Raoult et l’appliquera bientôt.

Pourtant, le 23 mars,  l’agence France presse nous avertit, via un communiqué, que la chloroquine aurait déjà empoisonné des patients à Lagos au Nigéria.

Karine Lacombe, infectiologie et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine de Paris prévient que le traitement à la chloroquine pourrait être dangereux. Elle n’est pas la seule à donner ce son de cloche. Aux Etats-Unis, un homme de Phoenix est mort après avoir ingéré une trop forte dose du phosphate de chloroquine.

.Le Dr Raoult répond que la chloroquine aurait été administrée plus d’un milliard de fois et prescrit parfois sur des périodes aussi longues que trente ans sur certains patients. Autrement dit, avec les précautions nécessaires, s’il y avait un problème d’empoisonnement avec la chloroquine, on le saurait.   Le Dr Raoult se demande d’où vient l’alarmisme entourant la chloroquine.

« Enough is enough » dit Trudeau… alors vaccinons !

«Après avoir annoncé il y a 10 jours l’octroi de 275 millions pour la recherche d’un vaccin, M. Trudeau a confirmé un financement supplémentaire de 192 millions de dollars pour les nouveaux projets qui seront placés en priorité dans le cadre de la nouvelle composante « COVID-19 » du Fonds stratégique pour l’innovation. »

« Deux entreprises ont été sélectionnées. Il s’agit d’AbCellera, qui est une entreprise de biotechnologie située à Vancouver et qui a notamment créé la technologie qui a permis la découverte d’anticorps la plus importante au monde. Elle est aussi à l’avant-scène de l’élaboration de médicaments à base d’anticorps utilisés pour traiter et prévenir la COVID-19.

L’autre entreprise est Medicago, qui est située à Québec et qui possède 20 ans d’expérience dans les produits thérapeutiques et les vaccins à base de plantes. Elle a trouvé un candidat ‑ vaccin viable à base de plantes qui en est actuellement à l’étape des essais précliniques. Le financement permettra à Medicago de faire avancer rapidement les essais cliniques, pour ensuite élargir la production afin de répondre à la pandémie. »

Pendant que le gouvernement fédéral accorde 467 millions supplémentaires à la recherche sur le vaccin, « L'entreprise de Québec Medicago obtient une aide financière de 7 millions $ du gouvernement québécois pour l'aider à développer un vaccin contre la COVID-19. »

Trouver la solution en équipe ?

Le 18 mars dernier, le chroniqueur de Lapresse, Yves Boisvert, donnait une entrevue à celui qui a découvert le vaccin contre Ebola, un dénommé Gary Kobinger

Kobinger exprime un point de vue sur les recherches qui pourraient éventuellement atténuer le coronavirus. Il dit notamment : « Les gens des deux gouvernements sont venus nous voir, nous ont demandé ce qu’ils pouvaient faire pour nous… Du jamais-vu ! Je suis assez critique d’habitude, mais là, je vous dis, ils sont sur la coche, dans les deux gouvernements. »

« Les vaccins « de l’âge de pierre » (il y a 15 ans, mettons !), comme il dit, étaient des répliques du virus désactivées. Celui de l’influenza est comme ça. Les nouvelles générations détruisent un petit bout du virus et l’empêchent de fonctionner. Des vaccins « sous-unitaires », comme on les appelle, qui apprennent au corps à démolir une unité de l’ennemi. Ça cause moins de dommages au patient. »

« Si les efforts canadiens sont soutenus, on peut y parvenir en moins de 12 mois et pour une fraction du prix de ce que pourront faire les grandes multinationales pharmaceutiques »

« Ça va nous coûter des milliards, et ce n’est même pas un virus si dangereux »

Questionné à savoir s’il s’agissait d’une course, presque d’une compétition, Gary Kobinger répond : « C’est une course en équipe, ce n’est pas notre vaccin contre le tien, on veut que le meilleur vaccin soit sélectionné.»

Une question demeure : si le vaccin, dans ce cas précis, n’est pas la solution, est-ce que ceux qui sont payés pour trouver un nouveau vaccin (en 12 mois) et nos gouvernements qui semblent se concentrer sur le financement de la recherche sur le vaccin et la stimulation du système immunitaire l’accepteront ?

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