12.11.2018 - Géo-ingénierie : les conséquences inattendues qu’aurait un épandage de particules soufrées dans la stratosphère

Selon une nouvelle étude, l’injection volontaire et continue de particules réfléchissantes dans la stratosphère en vue de stabiliser le réchauffement global conduirait à des perturbations climatiques importantes. Et cela même si ces injections étaient effectuées de façon stratégique – c’est-à-dire pensées afin de minimiser les impacts négatifs révélés par des études précédentes.

À mesure que la planète continue de se réchauffer en réponse aux émissions de gaz à effet de serre (GES), un intérêt croissant se développe au sujet des solutions alternatives censées limiter l’ampleur du changement climatique. Plutôt que de réduire de façon rapide et drastique la consommation d’énergies fossiles, il serait par exemple théoriquement possible de refroidir artificiellement le globe en maintenant un voile de particules de sulfates dans la stratosphère. En augmentant la réflexion du rayonnement solaire vers l’espace, elles permettraient de compenser approximativement le réchauffement*, et laisseraient plus de temps pour une transition vers des énergies alternatives. Ces pratiques de géo-ingénierie visant à augmenter le pouvoir réfléchissant de notre planète ont été proposées depuis plusieurs décennies, et les conséquences potentielles de leur mise en application ont été le sujet de nombreuses études depuis lors.

Ces dernières se basent essentiellement sur des modèles de climat plus ou moins complexes, dans lesquels sont prescrites des injections continues de particules sulfatées. Bien qu’en moyenne globale, les modèles indiquent que la température pourrait être stabilisée, cela ne serait pas forcément le cas régionalement et/ou suivant la saison considérée. Certaines régions resteraient anormalement chaudes tandis que d’autres, comme les tropiques, se refroidiraient de façon excessive. Les recherches ont également mis en évidence l’apparition d’effets secondaires. On peut mentionner le risque de perturbations substantielles des régimes de moussons, ou encore la diminution du rayonnement solaire perçu en surface et ses effets négatifs sur la photosynthèse. En outre, les problèmes environnementaux directement liés à la présence croissante de dioxyde de carbone, tels que l’acidification des océans, se poursuivraient.

De nouvelles idées ont été pensées pour limiter les effets collatéraux. Par exemple des injections d’aérosols sulfatés qui seraient spatialement réparties de façon stratégique, dans le but de minimiser l’impact sur le gradient thermique entre les tropiques et les pôles – et donc les conséquences sur la circulation atmosphérique et les régimes thermiques ou pluviométriques associés.

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