22.09.2018 - L’école québécoise asphyxiée par la Loi sur les langues officielles

Nous avons changé d’époque. L’été 2018 marquera une rupture. Les activistes de Concordia et McGill University venus cracher leur haine –in english!- sur des spectateurs attroupés à l’extérieur du Théâtre du Nouveau Monde en constituent un puissant symbole. Le mépris du Québec français est maintenant ouvert. Il parade dans les rues de Montréal, sûr de son bon droit et ne doutant jamais de sa supériorité morale. Le bon vieux racisme anglo-canadien a revêtu de nouveaux habits et se regroupe pour l’hallali.

Comme va la culture, ainsi va la langue. Les signes montrant un effondrement du statut et du prestige du français au Québec s’accumulent. La liste est longue : introduction de l’anglais dès la première année et de l’anglais exclusif sur une moitié complète de la dernière année du primaire, nombreux projets d’anglicisation des cégeps de langue française, anglicisation des HEC, anglicisation croissante des jeunes francophones à Montréal, expansion constante des institutions de langue anglaise à Montréal et ailleurs au Québec, recul important du poids démographique des francophones au Québec, minorisation des francophones sur l’ile de Montréal. Malgré les dénégations de la propagande officielle, le Québec français est en plein effondrement.

Comment renverser la tendance? Certaines solutions sont évidentes : ramener l’immigration à un niveau qui serve les intérêts du Québec plutôt que ceux du Canada, imposer la francisation obligatoire des non francophones qui immigrent au Québec, se débarrasser du bilinguisme systématique de l’État Québécois qui rend l’apprentissage du français optionnel, imposer la loi 101 au cégep, franciser vigoureusement les milieux de travail, etc. Ces solutions sont évoquées fréquemment depuis des années dans le débat public, la question de l’application de la loi 101 au cégep étant certainement celle qui a fait couler le plus d’encre et provoqué les réactions les plus vives.

Or, pendant que la question du cégep occupait l’avant-scène, de profonds changements avaient lieu par derrière. Ainsi, la place qu’occupe l’anglais au primaire et au secondaire dans les écoles françaises du Québec a augmenté de façon spectaculaire dans les 15 dernières années. En 2001, sous le règne du Parti Québécois, des cours d’anglais ont été instaurés dès la troisième année du primaire. En 2006, sous le règne du Parti Libéral, l’anglais a été imposé dès la première année du primaire. En 2011, encore sous le Parti Libéral, une « mesure » d’anglais intensif visant à imposer 5 mois d’anglais à temps plein de façon « exclusive » en sixième année du primaire a été annoncée par Jean Charest. Une moitié d’année en anglais venait couronner tout le cycle du primaire : tout un symbole et un puissant message sur la place et le rôle que cette langue doit occuper dans la société québécoise selon le PLQ. On connait la suite : en campagne électorale, le PQ a promis de renverser la mesure et de mettre « moins d’anglais, plus d’histoire ». Une fois au pouvoir, le PQ n’a rien fait. Résultat? L’anglais « exclusif » en sixième année est devenu une norme.

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