18.09.2018 - Le New York Times pousse Trump vers une nouvelle guerre majeure en Syrie

La dernière semaine a été le théâtre d’un nombre grandissant de menaces par les États-Unis contre le gouvernement syrien du président Bachar al-Assad et ses alliés russes et iraniens que Washington et ses alliés de l'OTAN se préparent à lancer une attaque militaire majeure en réponse à l'offensive lancée par Damas pour reprendre le contrôle de la province d'Idlib au nord-ouest du pays.

L'administration Trump, qui a effectué à deux reprises des frappes de missiles sur des cibles du gouvernement syrien sous prétexte de répondre à l'utilisation alléguée d'armes chimiques par les forces gouvernementales, menace cette fois de mener une agression beaucoup plus importante.

Alors que Washington et ses alliés ont tous lancé de multiples avertissements au sujet d'une attaque d'armes chimiques supposément imminente par Damas, le ministère russe de la Défense a rapporté qu'il dispose d'informations selon lesquelles des «rebelles» soutenus par l'Occident ont transporté du chlore à Idlib et se préparent à organiser une attaque fictive pour provoquer une campagne de bombardement dirigée par les États-Unis.

L'ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, a clairement indiqué dans une interview accordée à Fox News cette semaine que Washington ne se fierait pas à une fausse attaque chimique. «Toute offensive contre les civils à Idlib va être réprimée», a-t-elle dit, avertissant Damas, Téhéran et Moscou: «Ne nous testez pas encore.»

Dans ces conditions, l'une des personnalités les plus à droite des faiseurs d'opinions du New York Times a publié une furieuse indignation envers l'administration Trump pour ne pas avoir poursuivi une confrontation militaire directe avec l'Iran en Syrie.

«L'administration Trump a clairement indiqué que sa priorité au Moyen-Orient est de contrecarrer les ambitions nucléaires et régionales de l'Iran. Alors, pourquoi est-elle si réticente à lever le petit doigt contre le stratagème le plus audacieux de Téhéran en Syrie?» demande le chroniqueur, Bret Stephens, en faisant référence à Idlib.

Stephens est un vieux routier pour soutenir et justifier les guerres d'agression américaines. En 2002-2003, il a été l'une des voix les plus véhémentes en faveur d'une guerre non provoquée contre l'Irak. Écrivant pour le Jerusalem Post dont il est devenu le rédacteur en chef, Stephens a publié un article alarmant qui avertissait que sans une invasion américaine, «un monde stupéfié» se réveillerait avec «la première bombe nucléaire du monde arabe». Cela en dépit de nombreuses preuves que le programme nucléaire limité de Bagdad avait été démantelé depuis longtemps et que toute la campagne sur les «armes de destruction massive» irakiennes était une fausse propagande utilisée pour entraîner le peuple américain dans une guerre basée sur le mensonge.

Alors qu'il était rédacteur en chef du Jerusalem Post, Stephens a mené la campagne du journal israélien de droite visant à désigner Paul Wolfowitz, le secrétaire adjoint à la Défense qui fut l'un des principaux architectes de la guerre, comme son «homme de l'année». Il l'a salué comme l'auteur de la stratégie de guerre préventive criminelle des États-Unis qui «soutiendra l'action des États-Unis contre d'autres États voyous», c'est-à-dire la Libye, la Syrie et l'Iran.

Malgré la révélation de la fraude de l'administration Bush sur les armes de destruction massive, Stephens a maintenu le discours de propagande, même une décennie après la guerre, écrivant dans le Wall Street Journal en 2013 que l'accusation évidente que l'administration Bush avait lancé une guerre basée sur le mensonge était de la «diffamation» et une «calomnie facile». Il a affirmé que la Maison-Blanche s'était fondée sur «le témoignage d'inspecteurs de l'ONU comme Hans Blix» – une autre calomnie – puisque Blix avait insisté sur le fait que l'administration Bush avait ignoré les avertissements de son équipe selon lesquels il n'y avait aucune preuve pour justifier une guerre.

Stephens a fait monter les enchères au Wall Street Journal, où il était devenu rédacteur en chef adjoint, et est passé au Times après l'élection de Trump. Il a fait partie d'une clique de néoconservateurs partisans du mot d’ordre «n’importe qui sauf Trump» et a annoncé qu'il voterait pour Hillary Clinton, s'opposant au candidat républicain en raison de son incapacité à énoncer une politique étrangère suffisamment belliqueuse, notamment envers la Russie.

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