Le Congrès des USA a réactivé la loi nommée NOPEC pour contrer l’OPEP et l’OPEP+.
Officiellement dénommée « Loi sur les cartels ne produisant et n’exportant pas de pétrole » [« No Oil Producing and Exporting Cartels Act », NdT], NOPEC constitue l’essence de ce qu’on peut appeler une « guerre législative » : elle autorise les USA à imposer ses lois nationales, de manière extra-territoriale, en autorisant son propre gouvernement à poursuivre en justice les pays de l’OPEP et de l’OPEP+, tels la Russie, suite à leurs décisions coordonnées de contrôler les prix du pétrole. Mais ces actions en justice restent inapplicables selon le droit international, et c’est là que le refus des pays ciblés d’honorer ces décisions de justice risque, dans le pire des scénarios, de déclencher des sanctions de la part des USA ; toute cette série d’événements est pensée pour servir plusieurs objectifs stratégiques.
Le premier objectif des USA, briser l’axe russo-saoudien qui constitue le cœur de l’OPEP+, amène au second, détricoter toute la structure de l’OPEP, et proclamer la libéralisation de l’industrie énergétique dans un grand marché libre mondial. Ce serait clairement à l’avantage des USA, qui visent à devenir une superpuissance d’exportation énergétique, mais le pays doit commencer par neutraliser la compétition avant d’y parvenir, d’où cette déclaration de guerre économico-hybride au travers de NOPEC. En pratique, on pourrait voir les USA menacer d’un premier jeu de sanctions les pays impliqués dans les accords de l’OPEP et de l’OPEP+, suite à quoi ils pourraient cibler d’un deuxième jeu de sanctions les autres parties qui continuent de faire des affaires avec ces pays.
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