17.08.2018 - Israël se rejoindra-t-il à l’«Otan arabe» contre l’Iran?

La création d’une «Otan arabe» avec la participation notamment d’Israël, des États-Unis et de l’Arabie saoudite, serait-elle irréaliste ou, bien au contraire, possible? Dans un entretien à Sputnik des politologues russe et israélien évoquent d’éventuelles conséquences de ce scénario et scrutent à la loupe la situation actuelle au Proche-Orient.

Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël rejoindra l'«Otan arabe» si Téhéran essaye de bloquer le détroit de Bab-el-Mandeb dans la mer Rouge. Dans une interview accordée à Sputnik, des politologues russe et israélien expliquent si la formation d'une «Otan arabe» regroupant Israël et les pays arabes du Proche-Orient peut être réelle et sous quelles conditions Israël y participera.

Boris Dolgov, du Centre des études arabes et islamiques de l'Institut des études orientales de l'Académie des sciences de Russie, qualifie la participation d'Israël à l'«Otan arabe» d'«irréaliste», puisqu'une partie des pays sunnites avec l'Arabie saoudite en tête n'acceptera pas Israël:

«Dans le monde musulman, elle [l'alliance] peut être perçue très négativement. […] Il est peu probable que ces pays, surtout l'Égypte, soient d'accord pour qu'Israël y prenne part. Le plus probable est que cette déclaration d'Israël est propagandiste. Pourtant, Israël envisage peut-être d'agir avec ces pays contre l'Iran».

Et de poursuivre que les pays arabes ne peuvent accepter la participation d'Israël à cette éventuelle alliance que sous une condition particulière, à savoir la résolution de la question palestinienne. Cependant, selon l'expert, il y a peu de chances qu'Israël y consente:

«Le problème palestinien est une pierre d'achoppement entre Israël et le monde arabe. L'Égypte se range strictement du côté des Palestiniens. Un grand nombre de Palestiniens et d'organisations palestiniennes en Jordanie protesteront contre une telle solution au problème.»

L'avis de Simon Tsipis, de l'Institut d'étude de la sécurité national (INSS) de Tel Aviv, à cet égard est complètement différent. D'après lui, l'alliance contre l'Iran est bien réelle, puisque Israël, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont un intérêt commun, qui est l'opposition à l'Iran:

«Au tout début de sa présidence, Donald Trump s'est rendu en Arabie saoudite montrant ainsi au monde entier que sa politique serait concentrée sur la partie sunnite du monde musulman, avec à sa tête l'Arabie saoudite, et sera dirigée contre le monde chiite, avec à sa tête l'Iran.»

Lire la suite sur sputniknews.com

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir