18.07.2018 - Une étude britannique subventionnée par des fonds publics est formelle : il faut davantage de personnages noirs dans la littérature enfantine

Que vous ayez découvert la littérature à travers Jules Verne, la comtesse de Ségur, C.S. Lewis ou Enid Blyton, il y a fort à craindre que votre vision de la vie en ait été durablement faussée. Les enfantina les plus classiques souffrent tous du défaut majeur que leur trouve une étude britannique du Centre for Literacy in Primary Education (centre pour l’alphabétisation dans l’enseignement primaire) réalisée avec une dotation de l’Art Council, organisme public chargé de soutenir financièrement des projets culturels avec l’argent du contribuable. Et ce défaut, c’est le manque de personnages noirs et « ethniques », affirme cette étude subventionnée par des fonds publics. Il faut absolument en placer davantage dans les récits destinés aux enfants.
 
L’étude porte sur les publications récentes et aboutit à ce constat que le CLPE juge désolant : seuls 4 % des livres (non scolaires) destinés aux enfants du primaire présente un personnage noir, asiatique ou appartenant à une « minorité ethnique ». Soit 391 livres sur 9.115 nouveaux titres parus. Et encore, la plupart de ces « colorés » n’étaient que des personnages secondaires : dans les rôles principaux, on ne les retrouve que dans 1 % des ouvrages.
 

L'Art Council” britannique veut plus de personnages noirs dans la littérature enfantine

Cela ne correspond plus du tout à la réalité des écoles au Royaume-Uni, regrette le CLPE. Et cela permet de remettre un accent sur une statistique impressionnante : près du tiers des enfants scolarisés dans le primaire y proviennent de « minorités ethniques », très exactement 32,1 % selon les statistiques officielles. Comme indicateur du « remplacement de population » en cours, il n’y a pas plus parlant…
 
« La composition démographique du Royaume-Uni n’est pas en phase avec la présence de personnages “BAME” (noirs, asiatiques ou appartenant à une minorité ethnique) dans les livres publiés en 2017. Chaque catégorie de minorité ethnique souffrait d’une sous-représentation significative », affirme le rapport.
 
Et de préconiser une politique éditoriale qui fasse une plus belle part aux dites minorités, non pas pour « cocher des cases », comme disent ses auteurs, mais pour aboutir à une « représentation pleine de sens et exacte d’une société diverse et interconnectée ».

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