18.07.2018 - Les États-Unis refusent que l’UE soit exemptée des sanctions imposées à l’Iran

L’administration Trump a formellement rejeté les appels de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi que de l’Union européenne, en faveur d’une exclusion des sanctions américaines imposées à l’Iran à la suite du retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien en mai dernier.

Une lettre signée par le secrétaire d’État Mike Pompeo et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, et citée dans un certain nombre de reportages en fin de semaine, a été préparée en réponse à la demande formulée le 7 juin par les puissances européennes pour obtenir des exemptions dans les domaines des finances, de l’énergie et des soins de santé, ainsi que pour les contrats signés avec l’Iran après la conclusion de l’accord nucléaire.

Les puissances européennes ont dit qu’en tant qu’«alliés», elles s’attendaient à ce que «les États-Unis s’abstiennent d’agir pour porter atteinte aux intérêts de l’Europe en matière de sécurité».

Cette proposition a été rejetée catégoriquement. La lettre de Pompeo et Mnuchin souligne que les États-Unis cherchent à exercer une «pression financière sans précédent» sur l’Iran après s’être retirés du Plan d’action global commun (PAGC).

«Le président s’est retiré du PAGC pour une raison simple: le Plan n’a pas réussi à garantir la sécurité du peuple américain, soutient la lettre. Nous ne sommes donc pas en mesure de faire des exceptions à cette politique, sauf dans des circonstances très précises où cela profiterait clairement à notre sécurité nationale.»

La première vague de sanctions entrera en vigueur le 4 août, et frappera l’industrie automobile, l’or et d’autres métaux. Une deuxième vague de sanctions sera imposée le 4 novembre contre les ventes de pétrole et les transactions financières de la banque centrale iranienne.

Plus tôt ce mois-ci, Brian Hook, un haut responsable du département d’État, a déclaré que des équipes de l’administration Trump se sont rendues dans un certain nombre de pays pour «mettre en garde les gouvernements et les entreprises» des risques de continuer de faire des affaires avec l’Iran. Les États-Unis vont verrouiller «agressivement» les avoirs de l’Iran à l’étranger et refuser au «régime iranien l’accès à sa monnaie forte». Il a déclaré que les États-Unis voulaient réduire les exportations pétrolières iraniennes «à zéro dès que possible» avant l’échéance du 4 novembre.

Ces mesures américaines sont un autre coup économique porté aux puissances européennes, qui considéraient le PAGC comme ouvrant la voie à des milliards de dollars d’accords commerciaux et d’investissements lucratifs avec l’Iran.

Alors que les détails de la lettre de Pompeo et Mnuchin étaient publiés, Trump s’en prenait à l’Europe après avoir dénoncé les niveaux de dépenses de l’OTAN et sa déclaration selon laquelle l’Allemagne est «captive» de la Russie à cause de ses accords sur le gaz naturel.

Dans une entrevue accordée à l’émission Face the Nation diffusée sur CBS hier, lorsqu’on lui a demandé de nommer les «plus grands ennemis des États-Unis à l’échelle mondiale», Trump a cité en premier l’Union européenne. «Je pense que l’Union européenne est un ennemi, avec ce qu’ils nous font sur le plan commercial. D’accord, on ne penserait pas à l’Union européenne, mais c’est bien un ennemi», a-t-il dit, avant de nommer la Russie comme étant «un ennemi à certains égards» et la Chine comme «un ennemi sur le plan économique».

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