17.07.2018 - Le gouvernement de l’Équateur négocie le sort de Julian Assange avec le Royaume-Uni

Au cours de la semaine dernière, le président équatorien Lenín Moreno et le ministre des Affaires étrangères José Valencia ont annoncé publiquement qu'ils étaient en négociation avec la première ministre britannique Theresa May sur le sort du rédacteur en chef de WikiLeaks, Julian Assange, qui a passé les six dernières années dans l'ambassade de l’Équateur à Londres, où il a demandé l'asile en juin 2012.

Le gouvernement Moreno a coupé l'accès d'Assange à Internet en mars et lui a interdit les appels téléphoniques et les visiteurs, en dehors de ses avocats, le laissant dans les faits en détention sans contact avec l’extérieur, en ayant moins de droits qu'un condamné.

Assange est confronté à un complot coordonné par Londres et Washington qui vise à le faire arrêter et extrader vers les États-Unis pour faire face à des accusations de trahison et d'espionnage – passibles de longues peines d'emprisonnement ou même de mort – pour avoir exposé, à travers WikiLeaks, les crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan, les complots du département d’État et la surveillance et la guerre électronique menées par la CIA.

Le 5 juillet, Moreno a déclaré lors d'une conférence de presse tenue à Quito pour les médias étrangers que son gouvernement est en pourparlers avec celui de May à Londres pour «résoudre» la question d'Assange.

Il a critiqué la décision d'accorder la nationalité équatorienne à Assange, qui a été rendue par l'ex-ministre équatorienne des Affaires étrangères, María Fernanda Espinosa, qui a depuis été remplacée par Valence, un diplomate éduqué aux États-Unis et étroitement lié à Washington.

«Ce fut une tentative ratée qui n'a mené à rien», a déclaré Moreno à propos de la décision de Fernanda Espinosa. «Au contraire, loin de résoudre le problème, cela ne l’a rendu que plus compliqué.»

Moreno a indiqué que Quito avait adopté une nouvelle stratégie concernant Assange. «Dans cette nouvelle étape, nous avons commencé là où nous aurions dû commencer: discuter avec les autorités en Angleterre».

«Nous avons engagé un dialogue très fructueux, dans lequel ils nous ont donné un certain type d'information à utiliser au profit du droit international, et au bénéfice des droits de la vie de M. Assange.»

Il a ajouté que ni le gouvernement équatorien ni Assange ne voulaient qu'il «demeure réfugié toute sa vie» et que «nous devons trouver une solution, et si nous le faisons avec le gouvernement anglais, tant mieux.» Le cas d'Assange, a-t-il conclu, pourrait être résolu à «moyen terme».

Les remarques de Moreno ont été suivies lundi par une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Valencia, déplorant le fait que l'octroi de l'asile à Assange «ait nui» aux relations de Quito avec le Royaume-Uni.

Il insista cependant sur le fait que le gouvernement Moreno avait développé des «contacts de différentes sortes» avec Londres et que «nous espérons que dans le futur, la question de M. Assange soit résolue harmonieusement pour toutes les parties et que la relation avec la Grande-Bretagne soit renforcée encore plus».

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