Indifférents au soleil déjà brûlant, une petite centaine d'enfants, en rang, entonnent l'hymne palestinien. Dans le reste de la Cisjordanie occupée, les élèves sont encore en vacances, mais à Khan al-Ahmar, village bédouin menacé de destruction, la rentrée vient de sonner.
Le hameau de 191 habitants --situé à l'est de Jérusalem, près de colonies israéliennes-- et son école sont menacés de destruction, les autorités israéliennes jugeant les constructions illégales.
Les résidents et les organisations de défense des droits de l'Homme soulignent eux que l'obtention par des Palestiniens de permis de construire de la part d'Israël est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée, où l'Etat hébreu contrôle la gestion des affaires civiles.
Comme tous les enfants du hameau, Amani Ali, 11 ans, a donc enfilé une blouse lundi pour s'asseoir dans une salle de classe, en plein mois de juillet.
"On commence l'année scolaire plus tôt, parce que les Israéliens veulent détruire l'école. Alors quand ils viendront pour la démolir, nous serons là", explique-t-elle.
Le 24 mai, la Cour suprême israélienne a donné son feu vert à la démolition du petit hameau planté à flanc de colline, coincé entre l'autoroute, le désert, et deux colonies israéliennes.
Deux recours en justice ont été déposées depuis, suspendant provisoirement l'ordre de démolition, le temps qu'elles soient examinées, avant le 15 août.
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