11.07.2018 - Salafisme: des sénateurs pointent des «zones ghettoïsées» et préconisent la déchéance de nationalité

Dans un rapport rendu public ce 10 juillet, deux sénateurs étrillent le laisser-faire des pouvoirs publics face à «l'enracinement du salafisme en France» et s'inquiètent de la multiplication de «zones ghettoïsées» sur le territoire.

Le 10 juillet, soit trois jours avant la présentation d'un nouveau plan de lutte contre le terrorisme par Matignon, un rapport du Sénat s'inquiète des «réelles insuffisances» dans le traitement de la menace intérieure et cible tout particulièrement le danger du salafisme. Pilotée par les sénateurs Bernard Cazeau (LREM) et Sylvie Goy-Chavent (Union centriste), la commission d'enquête brosse le tableau d'une menace terroriste devenue essentiellement intérieure.
Recourir plus régulièrement à la déchéance de nationalité

«La menace qui au départ pouvait nous paraître inquiétante, celle des "returnees" [les revenants de la zone irako-syrienne], paraît maîtrisée», résume Sylvie Goy-Chavent. Selon le rapport, 278 adultes sont revenus en France et tous les majeurs y compris les femmes sont systématiquement judiciarisés.

«Aujourd'hui la menace est endogène avec des individus un peu frustrés de ne pas avoir pu partir en zone irako-syrienne et qui du jour au lendemain, peuvent être motivés par des actions sur le territoire», complète la sénatrice.

"Le manque de courage conduit trop souvent à fermer les yeux sur la place du salafisme en France, tandis que certains individus surveillés ne sont pas toujours empêchés de passer à l'acte"

La commission d'enquête sénatoriale sur «l'organisation et les moyens des services de l'Etat pour faire face à l'évolution de la menace terroriste après la chute de l'Etat islamique», reconnaît l'effort des chantiers mis en œuvre par les pouvoirs publics depuis 2015, mais fait part de «fortes inquiétudes pour l'avenir» face à l'évolution de la menace.

Les deux sénateurs fustigent les «tâtonnements» de l'administration pénitentiaire en matière de prise en charge des détenus radicalisés. Ils critiquent également une lutte contre la propagande islamiste sur internet et les réseaux sociaux «pas à la hauteur des enjeux». Ils formulent 63 propositions dans les domaines de l'éducation, du renseignement ou encore de la coopération extérieure parmi lesquelles : encourager l'expulsion des fichés S (pour sûreté de l'Etat) radicalisés de nationalité étrangère, suivre à long terme des mineurs revenants, créer des pôles de lutte contre l'islam radical dans chaque département ou encore appliquer aux détenus binationaux condamnés pour terrorisme la déchéance de nationalité.
Les sénateurs dénoncent l'enracinement du salafisme en Franc.

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