24.06.2018 - Les fausses images d'enfants séparés de leurs parents à la frontière USA-Mexique

De nombreuses photos et vidéos circulent sur internet depuis que Donald Trump a mis en place sa politique de tolérance zéro face à l'immigration illégale, ce qui a mené plus de 2.300 enfants à être séparés de leurs parents à la frontière entre Etats-Unis et Mexique.

Mais beaucoup d'entre elles ne correspondent pas à la réalité.

Vendredi, après la publication d'un décret du président américain marquant son revirement vis-à-vis de cette politique, le doute demeurait sur le temps que mettront ces mineurs à retrouver leurs familles.

Que vérifie-t-on et que sait-on?

Au moins trois images, largement partagées sur les réseaux sociaux ces derniers jours, illustrent des situations qui ne sont pas celles vécues par les 2.342 enfants détenus en raison de leur statut migratoire irrégulier.

La première montre une fillette hondurienne, Yanela Varela, en larmes. Elle est vite devenue sur Twitter ou Facebook un symbole de la douleur provoquée par la séparation des familles.

Cette image a même contribué à déclencher des donations d'un total de plus de 18 millions de dollars à une association texane d'aide aux migrants appelée RAICES.

La photo a été prise le 12 juin dans la ville de McAllen, au Texas, par John Moore, un photographe qui a obtenu le prix Pulitzer et travaille pour l'agence Getty Images.

Time Magazine en a fait sa Une, mettant face à face, dans un photomontage sur fond rouge, la petite fille apeurée et un Donald Trump faisant presque trois fois sa taille et la toisant avec cette simple légende: "Bienvenue en Amérique".

Un article en ligne publié par Time et portant sur cette photo affirmait initialement que la petite fille avait été séparée de sa mère. Mais l'article a ensuite été corrigé, la nouvelle version déclarant: "La petite fille n'a pas été emmenée en larmes par des agents de la police frontalière des Etats-Unis, sa mère est venue la chercher et elles ont été emmenées ensemble".

Time a néanmoins utilisé la photo de la fillette pour sa spectaculaire couverture.

Mais au Honduras, la responsable de la Direction de protection des migrants au ministère des Affaires étrangères, Lisa Medrano, a donné à l'AFP une toute autre version: "La fillette, qui va avoir deux ans, n'a pas été séparée" de ses parents.

Le père de l'enfant, Denis Varela, a confirmé au Washington Post que sa femme Sandra Sanchez, 32 ans, n'avait pas été séparée de Yanela et que les deux étaient actuellement retenues dans un centre pour migrants de McAllen (Texas).

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