11.06.2018 - Israël a profité de la Grande Marche pour tester ses dernières armes de répression à distance

Attaqués par les forces israéliennes d’occupation, des manifestants palestiniens se rassemblent pour réclamer  le droit de retourner dans leur patrie, à l’occasion du 70e anniversaire de la “Nakba” et pour protester contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem – Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2018 – Photo: Ashraf Amra

Cent quinze Palestiniens viennent d’être tués et 13 000 autres blessés pendant la Grande Marche du retour qui a commencé le 30 mars. Beaucoup d’entre eux ont été abattus à balles réelles à partir des positions israéliennes situées de l’autre côté de la clôture qui sépare Gaza d’Israël. Des drones sans pilote planaient dans le ciel et larguaient du gaz lacrymogène sur les manifestants. Les « balles papillon » ont fait exploser les membres de dizaines de Palestiniens.

Ce fut une opération de répression des manifestants à distance. Froide, clinique, calculée, et aux effets dévastateurs. Israël est l’un des principaux fabricants d’armes et de munitions de haute technologie, et la Grande Marche du retour a été une occasion toute trouvée d’expérimenter ses dernières réalisations. Grâce à la population de cobayes de près de deux millions de Palestiniens emprisonnés dans Gaza assiégée, Israël peut vanter sa technologie et son armement qui ont « fait leurs preuves au combat » dans un monde entrepreneurial indifférent à l’éthique.

On a beaucoup parlé des drones utilisés par Israël pour larguer des gaz lacrymogènes sur les manifestants et les journalistes palestiniens qui couvraient les manifestations. Ces drones ont fait leur apparition en mars dernier dans des images de la télévision libanaise Al-Mayadeen TV qui montraient de petits appareils aériens en train de larguer des bombes de gaz sur des Palestiniens près de la clôture de séparation. Le Times of Israel a rapporté qu’un « porte-parole des Forces de défense israéliennes avait déclaré que le drone [véhicule aérien sans pilote] n’était pas utilisé par l’armée mais par la police des frontières ». La police des frontières a refusé de commenter.

Middle East Eye (MEE) a enquêté sur l’utilisation de ces drones par Israël, et, selon ce site, « il semble y avoir trois types de drones utilisés pour disperser le gaz ». Le premier est connu sous le nom de « Cyclone Riot Control Drone System » et est fabriqué par la société israélienne ISPRA. Les autres sont inconnus et semblent avoir été utilisés pour la première fois contre les manifestants de la Grande Marche, selon MEE, l’un est « un drone qui vaporise le gaz directement depuis le drone comme un aérosol » et le second  est « un drone de type hélicoptère qui transporte des grenades remplies de balles de caoutchouc avec des couvercles métalliques qui vaporisent le gaz en tombant ».

Lire la suite sur mondialisation.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir