05.06.2018 - Sommet du G7: le gouvernement canadien prépare une répression massive

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau mène une vaste opération policière et militaire en préparation du G7 qui aura lieu vendredi et samedi prochains à La Malbaie, petite municipalité située à 150 km à l’est de la ville de Québec.

Le sommet réunissant les dirigeants des grandes puissances impérialistes coûtera au trésor public canadien plus de 600 millions de dollars, la grande majorité étant dédiée aux forces de répression de l’État.

Un groupe intégré de la sécurité (GIS) a été mis en place et sera composé de 8000 policiers et militaires, soit autant que la population de la ville-hôte. Le GIS regroupe les Forces armées canadiennes, la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), la Sûreté du Québec (police provinciale) et la police municipale de la Ville de Québec. Il travaille en étroite collaboration avec le SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité) et le CST (Centre de la sécurité des télécommunications).

Le manoir Richelieu, l’hôtel de luxe où se réuniront les chefs d’État et qui offre une vue panoramique sur le fleuve Saint-Laurent, a été transformé en forteresse. Il fait partie d’une «zone rouge» délimité par une clôture de 3,7 km en béton avec un grillage de 6 mètres de haut soutenant des caméras de sécurité. Son accès sera strictement contrôlé par la GRC.

La zone rouge est elle-même située à l’intérieur d’une «zone verte» d’une vingtaine de kilomètres carrés. Les quelque 1000 résidents de La Malbaie qui y vivent seront soumis à un contrôle rigoureux et devront obtenir une accréditation pour pouvoir y entrer. La zone verte comprend la route 362, la route principale pour se rendre à La Malbaie, qui sera en partie clôturée. Les automobilistes devront contourner la zone pour continuer leur chemin. Une zone d’exclusion maritime et aérienne (d’un rayon de 20 km) a été mise en place par l’armée, qui a réquisitionné l’aéroport de Charlevoix.

Les mouvements de véhicules autour de la base militaire de Valcartier, près de la ville de Québec, seront restreints. Tout véhicule sans vignette sera soumis à des fouilles automatiques ou aléatoires.

Pour ceux qui veulent malgré tout se rendre à La Malbaie pour exercer leur droit de manifester, une zone orwellienne de «libre expression» a été installée dans le stationnement d’un musée. Elle est entourée d’une clôture de 1,5 km.

Un «centre opérationnel pour délinquants» a été construit à la hâte dans la ville voisine de Clermont afin de pouvoir emprisonner de futurs manifestants. Des «aménagements» ont aussi été prévus à la prison d’Orsainville à Québec, où se tiendra probablement la majorité des manifestations anti-G7. Cette prison fut le site de nombreuses violations des droits de la personne contre les manifestants lors du Sommet des Amériques en 2001.

Le gouvernement veut utiliser le G7 pour habituer la population à des mesures répressives et peaufiner les techniques des corps policiers et militaires face à la colère sociale montante. Parmi les nombreuses mesures anti-démocratiques adoptées par la classe dirigeante sous le prétexte de combattre le terrorisme, il faut noter la loi C-51 adoptée par les conservateurs en 2015 et la loi C-59 adoptée par les Libéraux de Trudeau.

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