21.04.2018 - Après les frappes sur la Syrie, les appels à une guerre plus vaste des États-Unis se font plus insistants

À la suite des frappes de missiles américains, britanniques et français du week-end dernier contre la Syrie, une campagne de plus en plus insistante est menée dans l’establishment politique, l’armée et les renseignements américains pour une guerre plus vaste qui menacerait un conflit nucléaire avec la Russie.

Mardi, les législateurs démocrates et républicains ont attaqué l’administration Trump pour la nature «limitée» de l’attaque et ont exigé que la Maison-Blanche s’engage à une opération militaire bien plus vaste pour renverser le gouvernement Assad et affronter l’Iran et la Russie.

Après un briefing privé au Sénat par le secrétaire à la Défense James Mattis et le général Joseph Dunford, le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré aux journalistes que l’administration n’avait aucune stratégie et semblait prête à «donner la Syrie à Assad, à la Russie et à l’Iran». Il a dit: «Je pense qu’après cette frappe, Assad croit qu’on tweet beaucoup, mais qu’on ne fait pas grand-chose».

Graham a appelé à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne permanente sur certaines parties de la Syrie. Cela obligerait les États-Unis à abattre les avions russes et de déployer davantage de troupes américaines sur le terrain pour orchestrer leurs forces mandataires kurdes et celles liées à Al-Qaïda. Il a déclaré que la Russie et l’Iran ne devraient pas être autorisés à continuer à «dominer le champ de bataille sans contestation».

Le sénateur démocrate Chris Coons a critiqué la menace récente de Trump de retirer les troupes américaines, déclarant aux journalistes: «Il est important pour nous de rester engagés en Syrie.» Il a ajouté: «Si nous nous retirons complètement, notre influence dans toute résolution diplomatique ou reconstruction, ou même tout espoir d’une Syrie post-Assad va disparaître.»

L’insouciance de l’élite dirigeante américaine a été exprimée dans une tribune éditoriale publiée mercredi dans le New York Times par Susan Rice, qui a servi comme ambassadrice à l’ONU puis conseillère à la sécurité nationale sous la direction d’Obama.

Dans la tribune, Rice s’oppose catégoriquement à tout retrait des troupes américaines. Elle appelle l’administration Trump à maintenir indéfiniment son occupation d’environ un tiers du territoire syrien le long des frontières nord et est du pays avec la Turquie et l’Irak, une région qui comprend les ressources pétrolières du pays. Cela concorde avec les appels de plus en plus fréquents et directs dans les médias américains pour un morcellement permanent du pays.

Lire la suite sur mondialisation.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir